Une vie de Miel

D’une passion découverte sur le tard, Mickaël Junot en a fait sa profession. À la tête d’une exploitation qui compte plusieurs millions d’ouvrières, l’apiculteur produit un miel crémeux, mais également des produits dérivés.

Fils d’apiculteur, Mickaël Junot n’avait jamais imaginé reprendre un jour l’activité de son père. Et pour cause ! « J’étais allergique aux piqures d’abeilles », sourit- il. Commercial pendant vingt ans, il rêve pourtant secrètement d’exercer un métier en rapport avec la nature. Longtemps, il va chercher sa voie… « C’était là, devant moi, depuis toujours. » En retraite, son père a gardé quelques ruchers, histoire de s’occuper. Mais la maladie va rapidement l’obliger à y renoncer. Son fils prend le relais et c’est le déclic. Il a enfin trouvé sa voie, il sera désormais apiculteur.

Mais de la volonté à la réalité, le chemin est parfois compliqué. Pour soigner son allergie, il suit un traitement de désensibilisation, pendant trois ans, à Brest. « Tous les mois je prenais une injection de venin d’abeille, se souvient-il. Aujourd’hui, je ne me protège plus et les piqûres ne me font plus rien. » Parallèlement, l’apiculteur amateur se forme aux spécificités de son nouveau métier. Après l’obtention d’un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole, il complète sa formation par un stage pratique chez José Nadan, au Faouët. « C’est un apiculteur reconnu pour son combat contre les dégâts des pesticides et j’ai beaucoup appris à son contact », assure celui qui devient apiculteur professionnel en 2018.

Du miel mais aussi des produits dérivés

Doucement mais sûrement, il développe ses colonies pour compter aujourd’hui 300 ruches. « Je sélectionne mes reines pour créer mes propres colonies, explique- t-il. Pour compenser les pertes, il est aujourd’hui nécessaire d’être aussi éleveur. » Si l’élevage se fait sur le site de Talcoët, les ruches sont en revanche disséminées aux alentours de Pontivy, à Cléguérec, Guern, Malguénac ou encore Saint-Aignan. À chaque fois, elles sont implantées dans des forêts, des friches ou des zones protégées. Pour lui, c’est l’assurance de produire un miel de qualité. En contrepartie, les agriculteurs bios ou les propriétaires privés qui l’accueillent, profitent de l’activité des abeilles sur leurs terres. Entre le miel de printemps, « doux et fruité » et le miel d’été, « boisé et crémeux», Mickaël Jounot produit aujourd’hui près de cinq tonnes par an. « Je privilégie une cristallisation fine pour proposer un miel proche de la pâte à tartiner », précise-t-il. Parallèlement, l’apiculteur a développé une gamme de produits dérivés. Outre du chouchen, il propose des pains d’épices, réalisés par le boulanger de Saint-Thuriau et des bonbons fabriqués dans une confiserie, près de Nantes. Pour commercialiser sa production, l’apiculteur a bien évidemment privilégié les circuits courts avec une vente à l’exploitation et sur différents marchés de la région pontivyenne. Les amateurs peuvent également découvrir ses produits dans différentes boulangeries et épiceries du territoire.

PRATIQUE

Miel Mickaël Junot
12, rue Parc Bizeu – Talcoët – Pontivy
07 86 29 56 98
mickael.junot@orange.fr
Mickaël Junot Apiculteur