Sport chéri aux États-Unis, le baseball se fait doucement une place dans le paysage sportif pontivyen. Depuis 2014, les Breizhlanders tapent dans la balle, mais ce qu’ils préfèrent, c’est le softball.
Fin de journée sur le stade Toulboubou, alors que le soleil descend, les softballers démarrent leur entraînement. Sébastien Moine, président et coach du club des Breizhlanders, installe les bases en les espaçant de 18 mètres chacune. Au nombre de quatre, elles forment un carré.
« On dispose du terrain jusqu’à décembre », indique le Pontivyen. Mordu de baseball, pour ne pas dire « addict », celui qui est à la tête d’un club d’une quarantaine de licenciés a des projets de développement avec la Ligue de Bretagne.
Le softball, plus accessible
Dans la cité pontivyenne, on a choisit le softball, un dérivé du baseball. Ce sport a l’avantage d’utiliser une batte et des balles plus grosses, avec seulement 18 mètres entre les quatre bases pour former un carré. Les règles sont simplifiées et le temps de jeu est réduit à deux heures, contre trois à quatre heures, voire plus, pour le baseball.
« Pour nous c’est aussi plus dynamique, vante Sébastien Moine. L’avantage du softball c’est de pouvoir le pratiquer en salle et à l’extérieur ». En effet, durant toute la période hivernale, les Pontivyens se rabattent sur la salle des Saint-Anges.
En attendant l’arrivée des premières gelées, les entraînements se font sur gazon et la tenue est de rigueur. Casquette, maillot vert et noir aux couleurs du club, pantalon fluide, chacun a droit à son nom floqué dans le dos.
On peut notamment lire « Blondie » ou « Donald ». La blonde c’est Morgane Ollivry, entraîneure des 5 à 15 ans, le samedi matin, avec Cindy Delacourt. Membre de l’équipe senior, « Blondie » évolue aux côtés de Donald, joueur aguerri et adepte de la glissade à jambe repliée.
1, 2, 3 : battez !
Ce mercredi soir, Sébastien travaille la réactivité et l’explosivité de ses joueurs avec des départs arrêtés. Car l’objectif du frappeur, celui qui tient la batte, est de devenir coureur et si possible de passer les trois bases en un seul tour, c’est ce qu’on appelle un « home run ». Le lanceur de l’équipe adverse tente de feinter le batteur qui dispose de trois essais. Si la balle est battée, il faut courir rejoindre les bases. Tandis que l’équipe adverse tente de récupérer la balle blanche, cousue main.
Au menu aussi, des lectures de trajectoires de balles et des exercices pour travailler les réceptions dans le gant. « On apprend à attraper et relancer, explique le coach. On reçoit dans la main la moins disponible et on relance avec celle qui est la plus habile. »
De là à dire que ce sport lui va comme un gant, il n’y a qu’un coup de batte.
La ligue de Bretagne
La ligue bretonne est la plus fournie au niveau national.
L’équipe senior mixte du club pontivyen évolue dans un championnat softball régional qui l’amène à se déplacer dans les Côtes d’Armor et le Finistère. Mais le département d’Ille-et-Vilaine est celui qui concentre la majorité des clubs.
Une équipe de softball est composée de neuf joueurs. Sur le terrain, le batteur fait face à neuf adversaires : un lanceur, un receveur et sept autres joueurs qui sont en défense. La partie se joue en neuf manches et une manche correspond au passage de chaque équipe en attaque et en défense. Celui qui a marqué le plus de points est déclaré vainqueur.
Précis de langage
Catcheur : receveur.
Pitcher : lanceur.
Home run : coup de circuit, tour complet effectué par le batteur, qui touche toutes les bases après avoir frappé la balle lancé par le pitcher.
Marbre : première base, c’est le point de départ de la course entamée par le batteur qui a pour objectif de toucher les trois autres bases. Il doit les atteindre avant que la balle ne revienne à l’un des joueurs placé sur une des bases.
Strike : zone de lancer entre l’aisselle et le genou.
Rattraper de volée : si la balle battée est rattrapée directement par l’équipe adverse sans toucher le sol, le batteur est éliminé.
Le chiffre
80. C’est en km/h la vitesse que peut atteindre une balle de softball envoyée par un lanceur. Au baseball, les lancers de balles les plus rapides ont été enregistrés à 130 km/h.
Pratique :
Enfant : 80 € + 4 € (assurance) ; entraînements les samedis matins, de 10 h à 12 h (5-10 ans) et l’après-midi pour les plus de 15 ans, de 14 h à 16 h 30.
Adulte : 105 € licence – compétition ; entraînements les mercredis, de 18 h 30 à 20 h 30.
Page Facebook : Breizhlanders