Depuis plus d’un siècle, la famille Joubard entretient la tradition d’un biscuit de qualité. Des pâtisseries fabriquées à Pontivy et que les gourmets peuvent trouver en vente directe, dans le magasin situé au cœur de l’usine.

Galettes, palets ou encore petits beurre… Les biscuits de la société Joubard peuvent assurément être considérés comme un élément emblématique du patrimoine gastronomique de la cité pontivyenne. Une position qui tient autant à la saveur de ces biscuits secs, au beurre ou chocolatés, qu’à une tradition pâtissière plus que centenaire. Une tradition née en fait du côté de Josselin, dans les années 1860. Le Biscuit « le Josselinais », un biscuit à pâte sablée avec une barre de chocolat, et qui trône toujours parmi les meilleures ventes, rappelle d’ailleurs ce glorieux passé.

Au début du XXè siècle, les fondateurs vont implanter leur biscuiterie à Kergoustard en Pontivy. Elle restera en activité jusqu’à la Seconde Guerre mondiale avant de fermer ses portes pendant une quinzaine d’années. En 1957, Jean-Louis Joubard décide, avec son père Jean,  de réactiver l’activité créée par ses aïeux, dans un atelier de 50 m2, en bordure de la route de Kergrist. La gamme des biscuits qu’ils fabriquent alors, se limite à une demi-douzaine de variétés. L’atelier alimente dans un premier temps les épiceries de campagne, et des grossistes de Bretagne, avant d’élargir sa clientèle vers les établissements scolaires, les hôpitaux du Grand Ouest de la France et les comités d’entreprise…

biscuiterie joubart bretagneUne histoire de famille

Aux commandes de l’entreprise, Jean-Louis entend la faire évoluer. Dès 1978, il construit une nouvelle usine, d’une surface de 1 600 m2, en bordure de la route de Lorient. Jusqu’au début des années 2000, elle ne cessera de s’agrandir pour atteindre aujourd’hui, une surface totale de 3 200 m2. Depuis 1995, sa fille, Monique, et son mari, Yves Guillateau, ont pris la succession, en poursuivant la tradition familiale. Elle devrait d’ailleurs perdurer encore longtemps. Après le fils, Jean-Louis, qui y travaille depuis quelques années, leur fille, Lucie, et son mari Davy vont également très bientôt rejoindre l’entreprise.

Les recettes qui ont fait le succès de la biscuiterie Joubard, n’ont toutefois pas changé. « Elles n’ont pas été remises en cause, nous avons simplement dû les faire évoluer avec la mécanisation, reconnaît Yves Guillateau. À chaque fois, nous avons privilégié la qualité. » Une qualité avérée et qui s’est conjuguée, au fil des années, avec une diversité de la gamme proposée. Des palets au beurre aux biscuits au cacao, en passant par les galettes aux pépites de caramel ou à la framboise, la gamme compte aujourd’hui près d’une cinquantaine de références. Des recettes toujours imaginées en interne et le plus souvent par l’ancien patron retraité, Jean-Louis. « Il a aujourd’hui plus de 80 ans, mais ça l’intéresse toujours autant », sourit son successeur.

Chaque année, entre la farine, le sucre, les œufs, le chocolat ou encore le beurre, l’entreprise pontivyenne qui compte une trentaine de salariés, transforme 800 tonnes de matières premières. Dans ce domaine économique, comme dans d’autres, la société qui affiche un chiffre d’affaires de 4,6 M €, doit composer avec les fluctuations du marché. « D’une année à l’autre, nous pouvons subir des augmentations de 30 % à 50 % voire plus sur les prix d’achat des matières premières, assure Yves Guillateau. Et à certaines périodes, il est même difficile de s’approvisionner. » Fidèle à une stratégie initiale axée sur la qualité, il s’adapte. Cela passe notamment par l’achat de volumes plus importants pour bénéficier d’un meilleur prix.

biscuiterie joubart bretagneVente directe dans 12 magasins

Cela passe aussi et surtout par une politique commerciale diversifiée. Auprès des grandes et moyennes surfaces bien sûr. Auprès de la restauration hors foyer aussi : hôpitaux, établissements scolaires, armée… Mais depuis le début des années 80 et l’ouverture d’un premier magasin au cœur de l’usine, la biscuiterie Joubard offre aux clients, un service de vente directe. À l’époque c’était un pari ! C’est aujourd’hui l’une des grandes forces de l’entreprise. De Lorient à Redon et d’Angers à Quimperlé, l’entreprise pontivyenne, en partenariat avec la Biscuiterie de Kerlann à Muzillac, compte aujourd’hui une douzaine de magasins. Sur les étals, environ 30 sortes de biscuits sont proposées à la vente en vrac, ainsi que des produits régionaux bretons (bières, pâtés, confitures, craquelins… )