Enseignement supérieur : un campus ancré dans le territoire
Avec plus de 1 000 étudiants en Centre-Bretagne, le campus affiche une belle vitalité. Doté d’une identité forte et réfléchie, il entend s’adapter aux besoins spécifiques du territoire.
La création du site universitaire de Pontivy remonte à la fin des années 90. La réflexion avait été menée par Pontivy Communauté pour déterminer la formation universitaire la plus pertinente pour le territoire Centre Bretagne. Au conseil régional, Jean-Pierre Le Roch, ancien maire de Pontivy, et Gilles Prado, président de l’université Bretagne Sud, avaient travaillé de concert afin de présenter, à l’aube de l’an 2000, un dossier dont l’axe principal avait pour thème :
l’innovation.
Après discussion, le choix s’était porté sur la spécialité d’IUT (Institut Universitaire de Technologie) : Génie Chimique-Génie des procédés (GC-GP). Une formation inédite dans le paysage universitaire breton. Elle marquait un premier pas vers la création d’une identité en cohérence avec le contexte économique.
Formations en accord avec le territoire
Des poids lourds de l’agroalimentaire comme Alain Glon et Michel Houdebine, sous l’impulsion de Bernard Baucher, à l’époque directeur de Linpac Plastic, participent à la réflexion universitaire. Ils souhaitent en effet voir des formations émerger pour valoriser les ressources existantes du territoire. Il s’agit de proposer une offre pertinente en privilégiant un maillage associant villes moyennes et territoires ruraux. Le tout en assurant des débouchés localement, afin de maintenir une population d’étudiants et de jeunes travailleurs.
Rattaché à l’IUT de Lorient, composante de l’Université Bretagne Sud, le département GC-GP œuvre dans la transformation de la matière, par voie chimique, physique ou encore biologique (biotechnologie). Ces technologies sont notamment utilisées dans divers secteurs tels que l’industrie chimique ou pharmaceutique, le traitement des eaux, la production d’énergie, mais aussi dans l’industrie agroalimentaire. Un choix logique au vu des activités économiques locales.
Onze établissements
En favorisant la création du pôle universitaire de proximité, la région Bretagne a ouvert la voie à une deuxième réflexion. Depuis 2011, il existe en effet un comité stratégique pour le développement de l’enseignement supérieur en Centre Bretagne. Il comprend des chefs d’entreprise, des élus locaux et des enseignants qui ont à cœur de faire évoluer l’enseignement et la recherche.
C’est ainsi qu’en 2012 est constitué le Campus Bretagne Centre. La dénomination englobe les onze établissements, à savoir les lycées des pays de Pontivy et Loudéac, la Maison Familiale Rurale de Loudéac (MFR), l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et l’IUT. Les formations proposées à ce stade ne dépassent pas encore le bac +2. L’enseignement supérieur souhaite étoffer et consolider ses cursus.
Des licences professionnelles sont créées à l’IUT, sur le contrôle qualité des produits alimentaires (LP CQPA), le management des entreprises agricoles (LP MEA), sans oublier les procédés de traitement et de valorisation des rejets (LP PTVR). Par ailleurs, la recherche peut se mettre au service des entreprises locales, grâce à la plateforme technologique Prodiabio.
Développer l’attractivité
Dans le spectre des formations existantes, les BTS sont largement représentés. Chaque établissement a sa spécialité. Au Gros-Chêne à Pontivy, c’est le génie alimentaire, à la MFR de Loudéac on forme aux métiers forestiers. Pour les formations commerciales et technico-commerciales il y a les lycées Kerlebost à Saint-Thuriau et Saint-Joseph à Loudéac. Le lycée du Mené à Merdrignac allie commerce et gestion paysagère. Quant à la maintenance industrielle, elle est proposée au Lycée Fulgence-Bienvenüe de Loudéac (page 8), ainsi qu’au lycée du Blavet de Pontivy qui vient d’ouvrir une section spécialisée sur les systèmes énergétiques et climatiques.
Les lycées Jeanne-d’Arc – Saint-Ivy et Joseph-Loth, à Pontivy, regroupent des BTS du tertiaire, dans le tourisme, la banque, les assurances et les négociations relations clients.
Enfin, une nouvelle structuration de l’offre de formation sur les Pays de Loudéac et Pontivy est apparue en mars 2016 : l’association IPF3A (page 13). Sous la houlette du sous-préfet de Pontivy, elle réunit différents établissements pour imaginer des cursus innovants tout en cristallisant une volonté de coller aux besoins du territoire. Pour Pascal Morançais, directeur de l’IUT, « l’objectif avoué est de développer la Bretagne centrale ».
Plateforme technologique Prodiabio : de l’innovation pour les entreprises
Grâce à un partenariat avec l’IUT, Prodiabio propose des prestations technologiques aux entreprises locales tout en s’appuyant sur les ressources de l’enseignement. Une transaction gagnant-gagnant et unique en Bretagne.
« Des hommes et des machines », c’est la formule que Prodiabio met au service des professionnels du territoire, principalement des petites, moyennes et très petites entreprises. Cette plateforme technologique, dont les locaux sont basés à l’IUT de Pontivy, est pilotée par Servane Roze. Depuis 2009, la structure travaille en voisinage avec les ressources des établissements d’enseignement. « On intervient sur le procédé, le diagnostic et les bio-ressources », explique la coordinatrice.
« Nous rencontrons les entreprises et on s’interroge sur notre capacité à les aider, en nous appuyant sur nos partenaires », détaille la responsable. Les domaines d’action sont le génie chimique et les bio-procédés, c’est-à-dire la transformation de la matière. Ils sont notamment utilisés pour les cosmétiques et l’agroalimentaire.
Il y aussi le génie alimentaire, avec le concours des lycées du Gros-Chêne et de Saint-Ivy. Sans oublier la maintenance industrielle avec le lycée Fulgence-Bienvenüe à Loudéac. Enfin, pour se ressourcer en sciences, Prodiabio peut faire appel à une équipe du laboratoire IRDL (Institut de Recherche Dupuy De Lôme), spécialisée en génie des procédés.
Des clients bretons
La plateforme distingue trois types d’interventions. La première est gratuite, il s’agit de définir la faisabilité d’un projet, de réfléchir et peut-être de réorienter la personne ou l’entreprise.
La deuxième est une prestation privée, régit par un contrat.
La troisième s’apparente à une mission pédagogique pour laquelle les étudiants s’investissent. « La réponse n’est pas la même, assure Servane Roze.
Le délai est plus long qu’avec une prise en charge par le personnel ingénieur, mais les étudiants s’investissent sur un projet et les entreprises participent à la formation. »
Depuis la création de Prodiabio, 350 projets ont été réalisés pour 200 entreprises différentes. La moyenne est de 40 projets par an, dont une dizaine menés par des étudiants. Il peut être question de valorisation de déchets d’algues pour en faire un composant cosmétique ou d’élaboration d’une pâte à tartiner sans additif avec un cahier des charges très précis. La moitié des clients de Prodiabio sont Morbihannais, les autres viennent de toute la Bretagne.
« Par notre biais, les entrepreneurs peuvent accéder à des techniques qu’ils ne possèdent pas pour la réalisation de leur projet ressource et développement ou d’innovation, souligne Servane Roze. Quant aux machines des établissements, leur utilisation est comptée comme une location dans nos devis. Et cette somme leur revient. » Donnant-donnant.
Pratique
Plateforme technologique Prodiabio
Allée des Pommiers, à Pontivy
Site internet : www.pft-prodiabio.com
Maintenance des éoliennes à Loudéac : un BTS dans le vent à Fulgence-Bienvenüe
Le BTS spécialisé en maintenance des systèmes éoliens existe depuis trois ans au lycée Fulgence-Bienvenüe, à Loudéac. Une formation inédite sur le sol breton qui répond logiquement aux besoins des entreprises du territoire.
L’idée d’une formation sur la maintenance des éoliennes est partie d’entreprises locales. « En 2010, le directeur général de la société Vestas avait inauguré, à Saint-Barnabé, un des premiers parcs éoliens de la région et avait émis le souhait d’une formation de maintenance dans le domaine, se souvient Hubert Bouquet, directeur délégué aux formations au lycée Fulgence-Bienvenüe. Il n’existait alors que des formations continues pour les professionnels. » Souhait exaucé en 2015, date de la création du BTS à Loudéac.
Tout a été construit grâce au concours de la Région Bretagne pour le financement et de Loudéac Communauté Bretagne Centre (LCBC) pour les locaux. « On occupe un atelier à titre gracieux, souligne Hubert Bouquet. Et on a pu acheter deux nacelles d’éoliennes. » Et ça prend de la place ces grosses machines, une simple salle de classe ne suffit pas. L’ancien pôle environnement, aux portes de Loudéac, bénéficie d’une hauteur de 4 m. La partie théorique, elle, s’enseigne à Fulgence-Bienvenüe.
Pas de filles
Le professeur principal, Serge Carol dispose de plusieurs maquettes qui permettent notamment de programmer des pannes de système pour entraîner les étudiants aux diagnostics. « J’ai des classes motivées, avec des élèves qui sont là par choix », s’enthousiasme-t-il. Exclusivement composées de garçons, les promotions de première et deuxième année (14 étudiants chacune), peinent à attirer les profils féminins. « Elles postulent, on retient leur candidature, mais finalement elles ne viennent pas », regrette le directeur.
Après un recrutement par entretien, les étudiants sont formés au sauvetage secouriste du travail (SST), au travail en grande hauteur, aux habilitations électriques et à la maîtrise d’un feu naissant. De nombreuses interventions sur les éoliennes s’effectuent en effet en hauteur et dans un espace contraint.
La force de l’expérience
Deux stages sont prévus en entreprise, de huit semaines en première année et de quatre semaines en deuxième année. « C’est ce qu’il faut, jugent Joseph et Mathis, étudiants. En deuxième année on part en janvier en entreprise, c’est bien parce que les conditions sont différentes, dans la nacelle ce n’est pas du tout le même climat qu’à l’extérieur. » Tout deux envisagent une licence professionnelle tournée vers les énergies renouvelables comme le photovoltaïque. Poussés par les vents du Centre Bretagne, ces futurs techniciens supérieurs veulent voir plus loin. « Nous avons eu 100 % de réussite à l’examen avec la première promotion en juin 2017 », conclut Hubert Bouquet.
Pratique
Lycée Fulgence-Bienvenüe,
rue Éon-de-l’Étoile, Loudéac.
Tél. 02 96 66 87 00
Site internet :
www.lycee-fulgence-bienvenue-loudeac.ac-rennes.fr/
IFSI à Pontivy : aux petits soins des étudiants
Depuis 2009, l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI), est affilié à l’Université Bretagne Sud. Cette formation en alternance dure trois ans et offre des débouchés, puisqu’à la sortie, le taux d’employabilité à Pontivy atteint 95 %.
Les étudiants infirmiers apprennent le métier à Pontivy depuis 1966. Il existe 14 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) sur la région bretonne. Celui de Pontivy est le seul dans le Centre Bretagne. Depuis 2007, de nouveaux locaux ont été construits à proximité de l’IUT. « Il y avait une volonté de réaliser un campus universitaire », souligne Pascale Saint-Jalmes, la directrice de l’IFSI.
La spécificité pontivyenne, depuis la nouvelle installation, est la création d’une salle de simulation. Une véritable fausse unité de soin, équipée de caméras pour que les enseignants observent leurs élèves en action. Elle est équipée de lits médicalisés, de toilettes, de fauteuils roulants et de tout le matériel nécessaire aux soins, l’ensemble étant cloisonné comme des chambres d’hôpital avec des coursives pour avoir une vue d’ensemble.
Simulation grandeur nature
Une petite salle de type régie est destinée aux enseignants qui évaluent le travail des futurs praticiens. « Tous nos formateurs ont exercé le métier d’infirmier », note la directrice. Une deuxième salle de simulation ne devrait pas tarder à voir le jour pour recréer des situations d’accueil, de consultation en pédiatrie, en santé mentale, en soins généraux…
Toujours dans le domaine de la simulation, des exercices grandeur nature avec des scénarios catastrophe sont régulièrement organisés sur le territoire avec les gendarmes et les pompiers.
Hors établissement, les étudiants ont mené des campagnes de prévention auprès des collégiens et lycéens d’établissements environnants. En novembre, dans le cadre de la lutte contre le tabac, ils ont même réalisé un flash mob sur la place Aristide-Briand, à Pontivy.
Au top de la technologie
Le développement des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) est central dans le projet pédagogique. L’adaptation des futurs professionnels aux nouveaux moyens de communication développés dans les différentes prises en charge des patients et usagers, dans les établissements de santé ou à domicile, demeure une priorité.
Avec une salle informatique ouverte en continu et un environnement de travail numérique accessible depuis leur domicile, les élèves restent connectés à leurs cours et leurs formateurs. En diversifiant les méthodes d’apprentissage comme l’auto-formation et la classe inversée, le cursus mené par l’institut est complet.
Dans une logique de bonnes pratiques, d’inter-culturalité et de bilinguisme, des stages seront organisés à partir de septembre 2018, à l’international. La connaissance d’autres systèmes de santé (suisse, belge…), seront un plus pour l’enrichissement professionnel et personnel du futur infirmier.
Tests psychotechniques
Le recrutement se fait sur concours, avec une partie écrite en mars qui comprend des tests psychotechniques et de culture générale. Si la moyenne est obtenue, les candidats accèdent aux oraux. La formation dure trois ans et propose en alternance, stage et cours. Les stages peuvent se dérouler aussi bien à l’hôpital que dans des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), en milieu scolaire, ou encore dans des établissements pour personnes handicapées. Cette filière professionnalisante accueille 90 étudiants par promotion, soit 270 pour les trois années d’études. « Nous avons un quota autorisé », rappelle la directrice.
Une formation d’aide-soignant d’un an
Une formation d’aide-soignant est également proposée au sein de l’institut. Pour les candidats sans diplôme, une épreuve écrite de sélection est obligatoire. Après l’avoir réussie, le ou la candidat(e) devra passer une épreuve orale d’admission. Le diplôme est délivré à l’issue d’une année de formation en alternance (cours-stages).
Durant ce cursus, on apprend notamment les techniques pour mobiliser les patients et les accompagner dans les soins de confort. Différentes surveillances cliniques sont également enseignées.
L’accès aux pratiques simulées et à l’environnement numérique permet de diversifier les méthodes d’apprentissage. Les stages favorisent également le développement des compétences. La possibilité d’effectuer un stage à l’étranger est par ailleurs offerte.
Majoritairement féminine, cette formation est accessible aux hommes, la mixité constituant toujours un atout dans les équipes. Et les débouchés sont réels, notamment en raison du fort développement de la politique du maintien à domicile.
Pratique
IFSI, rue des Pommiers, Pontivy.
Tél. 02 97 28 40 27.
Portes ouvertes, samedi 20 janvier de 10 h à 17 h.
Fablab à l’IUT de Pontivy : le virage technologique à ne pas rater
Architecte du pôle de fabrication numérique, Yves Lemée, enseignant chercheur à l’IUT de Pontivy, veut à la fois former des étudiants et des salariés mais aussi tout amateur de modélisation et d’impression 3D. Il en est convaincu, c’est le début d’une révolution.
« Regardez, là je viens de lancer l’impression d’une maquette qui va durer 24 heures. » Sourire, regard pétillant, cheveux blancs… Malgré ses années d’enseignement, Yves Lemée est comme un enfant devant un nouveau jouet fantastique. Il « joue » avec une imprimante 3D. Et pas n’importe laquelle. « La Rolls Royce des imprimante 3D », souffle Gaëtan, venu réparer sa tablette de douche. Elle est en verre, mais il prévoit de la modéliser, via un logiciel de conception 3D.
Le Pontivyen n’est pas étudiant, on est mercredi soir et il a poussé la porte du Fablab de l’IUT de Pontivy, associé au Lab-Bro Pondi. Aucun problème pour Yves Lemée. « On réalise des pièces mécaniques qui résistent, comme cette presse pneumatique qui peut supporter six bars. » Les matériaux utilisés sont soit du plastique, soit du polyamide (fibre synthétique). Tous deux sont fiables : « c’est du solide et nous n’utilisons que la matière nécessaire ».
Chocolat et bonbons
« Il faut travailler différemment, s’enthousiasme Yves Lemée, ravit de disposer d’une salle dédiée à la conception. Je me suis battu pour l’avoir. Avec l’impression 3D, on ne fait pas d’assemblage, on peut réaliser des formes complexes en une seule fois. » Son idée à terme est de développer l’impression 3D culinaire. « Du chocolat, des gâteaux, des bonbons, des pâtes, des pièces originales et personnalisables. »
Avec déjà trois imprimantes 3D, un scanner 3D, une commande numérique, Yves Lemée envisage une découpe laser et un prototypage électronique. Deux éléments qui complèteraient le cahier des charges MIT (Massachusetts Institute of Technology). Quitte à être dans l’innovation autant y aller à fond.
Le Fablab existe depuis le mois d’octobre 2017. L’enseignant ne boude pas son plaisir et veut faire de ce lieu un espace de formation et d’échange de pratiques. « On peut construire des maisons avec des imprimantes 3D, insiste-t-il. En imprimant de la mousse en polyuréthane, on ajoute du béton, ça fait un mur. Les Russes montent une maison en 24 heures. » Rapide l’impression 3D ! Allez il ne reste que 23 heures pour la maquette.
Pratique
Fablab, tous les mercredis à l’IUT de Pontivy,
de 17 h 30 à 20 h. Accessible à tous. Gratuit.
IPF3A, pays de Loudéac et de Pontivy : leurs formations ont du talent
Le sigle barbare IPF3A, qui signifie innovation, promotion, formation, agricole, agroalimentaire, illustre la forte volonté de coordonner les formations du territoire. Et celle de le faire savoir.
L’association IPF3A n’a même pas un an. Elle est née en mars 2017, avec pour chargée de développement Brigitte Pfeifer : « À travers cette structure, l’idée est de rendre attractive l’offre de formation du pays de Pontivy et de Loudéac ». Le projet est parti du Service public à l’emploi de proximité (Spep), piloté par le sous-préfet de Pontivy,
Mickaël Doré.
En réunissant sous le même sigle IPF3A, les centres de formation publics et privés, l’association pourrait devenir un guichet unique et simplifierait les échanges avec les futurs jeunes et moins jeunes. « On veut décloisonner, insiste Brigitte Pfeifer. Et redonner leurs lettres de noblesse aux filières agricoles et agroalimentaire. »
Main dans la main
En s’appuyant sur quatre commissions représentées par des établissements, agroalimentaire avec le lycée du Gros-Chêne à Pontivy, l’agriculture gérée par la chambre d’agriculture, les bois et forêts à travers la maison familiale rurale de Loudéac et enfin le commerce, par le biais du lycée Kerlebost à Saint-Thuriau, chacun peut travailler en bonne intelligence en proposant des formations innovantes.
Ainsi est née à la rentrée de septembre 2017, la licence Macca, management des activités commerciales, commerce et agroalimentaire au lycée du Gros-Chêne à Pontivy. Des enseignants de Vannes, Kerlebost ou encore du lycée pontivyen Joseph-Loth y interviennent. Toujours dans l’optique de travailler main dans la main, un inventaire des plateaux techniques des établissements du campus est en cours, afin de mieux échanger les compétences.
Réagir vite
« Dans ces formations agricoles, des filles manifestent clairement leur volonté de devenir manager, c’est un vrai choix de vie », se félicite Brigitte Pfeifer qui croise des publics réellement motivés. En réponse, elle souhaite apporter des outils pertinents aux filières concernées et demande aussi aux entreprises de proposer des projets plus attractifs.
« Nous réfléchissons à des parcours en modulaires flottants. Il s’agirait de formations continues sur des thématiques spécifiques. On pourrait imaginer un module court sur la maintenance, pour répondre aux besoins de certaines entreprises locales. Par contre, nous devons réagir vite. En réunissant les grandes familles de l’enseignement public et privé, nous voulons développer le territoire et conserver la richesse de nos entreprises. »
www.facebook.com/ipf3a