Dans le paysage équestre régional, le centre intercommunal de Loudéac demeure une particularité. Affichant une volonté d’ouverture au plus grand nombre, cette véritable école d’équitation est en effet la seule à être gérée par une communauté de communes.
Pendant longtemps c’est dans la carrière du centre équestre situé près de l’étang des Ponts-es-Bigots que les cavaliers de la région de Loudéac ont pu assouvir leur passion. Au début des années 2000, la communauté de communes décide de doter le territoire d’un équipement de qualité avec un objectif clairement affiché : « démocratiser cette activité sportive et offrir à un large public, la possibilité de la pratiquer ». Le projet routier de la RN 164 nécessite toutefois de démolir l’équipement existant ! Un nouveau centre est construit à quelques kilomètres, en lisière de forêt. Plus grand, plus confortable et mieux adapté à la pratique de l’équitation, il doit nécessairement attirer de nouveaux amateurs.
L’association qui gère alors l’équipement ne parvient toutefois pas à faire décoller le nombre de licenciés qui stagne autour d’une centaine de cavaliers. Confronté à des difficultés financières, l’association lâche finalement la bride en 2006. Mais pas question de laisser cet équipement inoccupé. La communauté de communes décide d’étendre ses compétences à la gestion d’un centre équestre qui devient intercommunal. Carine Boschet prend la direction d’une ’équipe qui compte aujourd’hui deux éducateurs, une animatrice et une responsable d’écurie. « L’objectif était d’en faire une véritable école d’’équitation, rappelle la responsable. Il fallait compléter et enrichir l’offre existante. »
Plus de 300 licenciés
L’équipe se met au travail. Elle recrée des réseaux, organise des portes ouvertes et propose de nombreuses animations. La politique de communication et d’ouverture s’adresse bien évidemment aux particuliers novices et aux propriétaires de chevaux amateurs de sports équestres, mais également aux scolaires, aux centres de loisirs et aux publics fragiles (personnes handicapées, personnes âgées…). Le tout accompagné par une politique tarifaire rendant la pratique de l’équitation accessible au plus grand nombre. « Nous accueillons les cavaliers à partir de l’âge de trois ans, toute l’année, quels que soient leur niveau et leur expérience de l’équitation, précise la responsable. Nous leur proposons en fait de partager la vie du centre équestre qui compte aujourd’hui 34 chevaux et poneys. » Outre les cours, le centre équestre propose également des stages, des randonnées et des balades. À chaque fois, l’objectif vise tous les publics et le centre propose une pédagogie originale et adaptée à l’âge et aux motivations des cavaliers. Et la formule fonctionne. Le centre équestre intercommunal affiche aujourd’hui plus de 300 licenciés.
Les cavaliers de Saint-Guillaume
Discipline de loisir pour certains, l’équitation se conjugue aussi, pour d’autres, avec la compétition. Les cavaliers du centre équestre qui forment l’équipe de concours (environ 40 personnes) sortent environ deux fois par mois en concours. Ils sont la vitrine de l’établissement. « Présent au club depuis une quinzaine d’années, Mickaël Guitton s’occupe plus particulièrement de leurs entraînements et de la préparation des chevaux pour les concours. Par contre nous n’avons pas la compétence pour gérer ce volet de l’activité au centre », précise toutefois Carine Boschet.
Créée à l’époque de la reprise de l’équipement par la collectivité, c’est l’association des Cavaliers de Saint-Guillaume qui s’en charge, qui organise et gère les compétitions qui se déroulent sur place. Après en avoir assuré la présidence depuis sa création, Michel Marhin a passé les reines à Maëva Garnier, il y a tout juste un an. « Notre mission est d’organiser les concours. À l’exception du parc d’obstacles qui nous appartient, la structure et le matériel sont mis à disposition », rappelle la présidente. Tout au long de l’année, une trentaine de bénévoles s’activent néanmoins pour organiser cinq concours de saut d’obstacles et un concours de hunter, une discipline qui allie le saut d’obstacles et de dressage. Il se déroulera d’ailleurs le mercredi 8 mai. De quoi peaufiner l’organisation pour le grand rendez-vous programmé à la fin du mois de juin.
L’association est également présente lors des compétitions organisées à l’extérieur. L’objectif des cavaliers est d’enchaîner les performances dans leurs catégories respectives, avec le secret espoir de décrocher un ticket pour les championnats de France qui se déroulent tous les ans à Lamotte-Beuvron, en juillet. Et les résultats sont à la hauteur des espérances puisqu’après Anaïs Allio, en 2013, Cathy Stephan a elle aussi été sacrée championne de France en 2017. Deux titres obtenus avec le même cheval : Océane du Lannic ! Une crack particulièrement choyée au centre équestre et qui pourrait de nouveau faire parler d’elle lors de l’édition 2019…
Deux concours fin juin
Après Baud (24 février), Quimperlé (10 mars), Pontivy (1er mai) et Larmor-Plage (26 mai), Loudéac accueillera la 5e étape du circuit Breizh club global tour, les samedi 29 et dimanche 30 juin. Les meilleurs cavaliers ayant participé à au moins quatre des cinq épreuves, seront qualifiés pour la finale de ce concours de saut d’obstacles réservée aux poneys. Elle se déroulera le 6 octobre, à Queven.
Pratique
Centre équestre du pays de Loudéac
Saint-Guillaume
02 96 28 95 54 – 06 60 26 95 54
Tarifs
Cotisation annuelle : de 42 € à 62 € (selon l’âge).
Cours à l’année (1 h par semaine) : de 320 € pour les moins de 12 ans ; 370 € pour les 12-17 ans ; 420 € pour les adultes.
Forfait découverte (5 séances d’une heure) : 80 €.
Balade en main (moins de 10 ans) : 9 €.
Balade accompagnée (une heure) : de 14 € à 18 €.