Cinéma associatif, Le Celtic programme un millier de séances et enregistre une fréquentation de près de 30 000 entrées par an. Son président, François-Yves Burban a toujours su tenir cette salle à la pointe du progrès. Il peut compter sur l’implication d’une quinzaine de bénévoles pour faire perdurer une longue histoire du cinéma à Baud.

Avec sa façade framboise écrasée sur laquelle se détache son nom sur un bandeau jaune, Le Celtic fait figure de petite institution à Baud. Avec quelque 30 000 entrées enregistrées par an, ce cinéma associatif, situé au même emplacement depuis près de 50 ans et issu de l’association Les Enfants de la Clarté, est un atout majeur dans le dynamisme de la vie culturelle baldivienne. « La fréquentation est stable depuis quatre, cinq ans », note François-Yves Burban, président du Celtic depuis 1993 et qui, en vrai passionné, a su tenir cette petite salle de cinéma du Centre Bretagne à la pointe du progrès.

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Première salle bretonne équipée du numérique 

Il y a 25 ans, Le Celtic vivotait. La fréquentation annuelle atteignait tout juste les 5 000 entrées. Quant à la structure en elle-même, « elle vieillissait sérieusement », se souvient François-Yves Burban. En 1998, décision est donc prise d’une complète réfection pour un investissement de 3 millions de francs à l’époque (590 000 €).

« Tout l’intérieur a été cassé, le rez-de-chaussée entièrement rasé. La salle a été mise en gradins. Le nombre de places a été réduit de 300 à 255, pour augmenter le confort des spectateurs », raconte François-Yves Burban. Les efforts ont payé, depuis, la fréquentation du Celtic n’a cessé d’augmenter. Portée aussi par un autre fait marquant dans l’histoire récente du cinéma balidvien : le passage au numérique. « La première projection en numérique a eu lieu le 23 novembre 2007 », se souvient avec précision François-Yves Burban. « Nous avons été l’une des premières salles à se doter du système en Bretagne. Le matériel était très innovant, il a fallu s’adapter et se former ».

Aujourd’hui, l’équipe du Celtic s’apprête de nouveau à investir. Dans un nouvel écran et un système de son pour un coût de 40 000€. « On espère avoir procédé au remplacement d’ici la fin de l’année », souhaite François-Yves Burban, dans l’attente d’une subvention du Centre national du cinéma et de l’image animée. Pour faire fonctionner le cinéma, François-Yves Burban peut s’appuyer sur une quinzaine de bénévoles, « des retraités en majorité ». La plus jeune, 24 ans, n’est autre que sa fille Mathilde, aussi mordue que lui. Des bénévoles qui endossent, selon un planning hebdomadaire, les rôles de projectionniste ou de caissier.

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240 à 260 films par an

Leur implication permet de proposer en moyenne une vingtaine de séances par semaine. « D’une année sur l’autre, nous assurons entre 1 000 et 1 100 séances et entre 240 et 260 films », compte François-Yves Burban. À l’affiche chaque semaine : un film grand public, un film pour enfant et un film classé art et essai, en accord aves ses labels. Le jeune public est d’ailleurs particulièrement chouchouté. Dans le cadre de l’opération Cinécole, Le Celtic accueille un millier d’enfants par trimestre. Les « Ciné-goûter », organisés pendant les vacances scolaires remportent également un franc succès. « Cet été, on a même dû refuser du monde … », fait remarquer François-Yves Burban.

Les soirées-débats proposées régulièrement pour les plus grands, trouvent, elles aussi, leur public. « Elles sont animées par nos bénévoles ou par des personnalités de la commune. En octobre, nous avons programmé deux ou trois séances avec débat », explique François-Yves Burban. À ce titre, à ne pas rater en novembre, dans le cadre du Mois du documentaire, la projection de « Les migrants ne savent pas nager » (de Jean-Paul Mari), suivi d’un temps d’échange avec les membres de l’association Avec les grecs 56.

3 questions à François-Yves Burban, Président du cinéma Le Celtic

celtic2En tant que passionné, vous avez la réelle volonté de faire partager votre savoir-faire ?

Tous les ans, en effet, j’accompagne des jeunes qui souhaitent se former au métier d’opérateur-technique. En dix ans, j’ai ainsi formé une douzaine de jeunes qui ont tous obtenu leur CAP et trouvé du travail à l’issue de la formation. Deux d’entre eux ont même pris la direction de multiplexe dans le Grand Ouest.

En quoi consiste cette formation ?

Les jeunes suivent les cours théoriques avec le CNED (centre national d’enseignement à distance) et j’assure la pratique. Le stage dure dix mois au sein du cinéma Le Celtic qui dispose du même matériel qu’un multiplexe.  L’avantage de notre petite structure, c’est que le stagiaire est amené à tourner sur tous les postes : projection, caisse, programmation. À cela s’ajoutent des journées de découverte chez plusieurs de mes collègues (Pontivy, Redon, Vannes, Auray, Ploermel…). Nous assurons le financement de la formation, en contrepartie nous demandons à nos stagiaires de s’impliquer bénévolement. Ce qui nécessite aussi de savoir se plier aux contraintes de notre métier : travailler le week-end, les dimanches et jours de fêtes, les soirs… 

Comment doit-on procéder si l’on souhaite profiter de cette formation ?

Il suffit de prendre contact avec moi. Je suis aussi en relation avec la mission locale du Centre Bretagne. Si la personne est vraiment motivée, la formation peut démarrer immédiatement. 

 

Informations pratiques

Ouvert sept jours sur sept.

Tarif plein : 6,50 € ; réduit (jeunes de 14 à 20 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, titulaires de la carte CEZAM) : 5,50 € ; jeunes de moins de 14 ans : 4 € ;

majoration de 2 € pour les films en 3D.

Abonnement : 47 € dont 2 € d’achat de la carte (rechargeable) et 45 € d’achat de 10 entrées (valables 1 an). 

Programmes au 02 97 51 00 26 / Site internet : www.cinemaleceltic.fr