Située à égale distance de Loudéac, de Pontivy ou encore de Saint-Brieuc, la commune de Corlay entend tirer parti de sa centralité. Une petite ville à la campagne qui souhaite aussi cultiver une réelle qualité de vie.

Corlay, au cœur des Côtes d’Armor… Sous un cheval stylisé et une photo du château, c’est ce slogan qui accompagne le logo de la cité. Depuis quelques semaines, la petite commune se retrouve aussi et surtout au cœur de l’actualité cinématographique ! Et elle le doit à une enfant du pays, la jeune réalisatrice Mélanie Auffret et son premier film : « Roxane ». Une comédie qui narre l’histoire de Raymond, un éleveur de poules bio menacé de faillite. Pour tenter d’y échapper, il songe à une idée folle : faire le buzz sur internet en mettant en scène ses poules dans des vidéos. Passionné en secret par le théâtre, il tente de sauver sa ferme et sa vie de famille en s’inspirant de Cyrano de Bergerac avec son actrice fétiche, une poule dénommée Roxane.

L’été dernier, le tournage avec une affiche composée de Guillaume de Tonquédec, Léa Drucker, Michel Jonasz ou encore Jean-Yves Lafesse, avait suscité une certaine effervescence dans la commune. Depuis quelques semaines, la sortie du film dans les salles de cinéma a de nouveau généré l’engouement des spectateurs tout en braquant les projecteurs sur cette petite commune.

Mais bien plus qu’aux poules, c’est au cheval que la commune de Corlay doit d’abord sa réputation. Pour ses courses disputées depuis 1842, mais également pour le cheval de Corlay, une race chevaline locale créée au début du XIXe siècle, à partir de croisements entre le bidet breton et des chevaux de sang. Aujourd’hui, outre la Maison du cheval qui retrace l’histoire passionnelle liant la commune à cet équidé, l’Équipôle du Petit Paris, apparaît comme un complexe unique regroupant une station de haras, un centre d’entraînement et un hippodrome. Il accueille chaque année de multiples manifestations : concours d’endurance, concours complet et d’attelage, sans oublier les courses hippiques. Et dans ce domaine, l’épreuve reine reste le grand cross country de début juillet.

Un bourg dynamique

Si la population de la commune est passée sous la barre des 1 000 habitants, il y a quelques années, l’ancien chef-lieu de canton affiche tout de même un réel dynamisme. Deux supérettes, deux bars, un restaurant, une boulangerie, un charcutier-traiteur, une maison de la presse, un fleuriste, deux salons de coiffure, une tapissière… le bourg accueille un large éventail de commerces de proximité.

Dans une région plutôt marquée par les déserts médicaux, la commune apparaît bien dotée dans le domaine de la santé. On y compte en effet deux médecins, deux dentistes, deux kinésithérapeutes et deux cabinets d’infirmières, sans oublier une pharmacie. Parallèlement, outre un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), de 55 lits, qui affiche en permanence complet, Corlay dispose d’un service d’accueil de jour d’une dizaine de places.

S’agissant de l’éducation, la commune dispose de deux écoles primaires qui affichent un effectif total de près de 130 écoliers. Le collège Pierre-An-Dall compte, quant-à-lui plus de 70 d’élèves.

Économiquement, la commune est marquée par une prédominance de l’agriculture. Dans les zones artisanales désormais communautaires, les entreprises sont davantage implantées sur le territoire de la commune voisine du Haut-Corlay.

3 questions à Pierre-Yvon Corbel, maire de Corlay

Premier adjoint au maire entre 2008 et 2014, Pierre-Yvon Corbel a succédé à Roger Turmel, premier magistrat de la commune pendant près de deux décennies, en 2014. Aujourd’hui âgé de 68 ans, cet ancien comptable ne souhaite pas encore se prononcer sur l’éventualité de briguer un second mandat.

À moins d’un an des échéances électorales, quel bilan tirez-vous de votre premier mandat ?

Nous avions un programme et nous l’avons réalisé presque en totalité. Seul, le chantier de restauration du clocher de l’église a pris du retard. Il s’explique par les exigences de l’administration qui voulait imposer une flèche pour un coût financier important. Finalement, ils ont renoncé. Nous avons perdu du temps, mais gagné de l’argent. Les travaux de rénovation de l’existant seront lancés à l’automne.

Quelle est votre plus grande satisfaction ?

C’est l’inauguration, au début du mandat, d’un pôle maternel, d’un service d’accueil de loisirs sans hébergement et d’un relais parents assistantes maternelles. Il avait été initié par l’ancienne équipe municipale, mais c’est un équipement particulièrement important pour attirer de nouveaux habitants. La réalisation d’un nouveau lotissement et le lancement d’un programme de réhabilitation des logements vacants dans le bourg, devraient nous en donner les moyens.

Comment vivez-vous votre intégration au sein de Loudéac Communauté Bretagne Centre ?

Compte tenu de notre position géographique, nous pouvions opter pour trois communautés de communes. Nous avons réalisé une étude sur les incidences et notre choix s’est finalement porté sur Loudéac. Aujourd’hui, je ne regrette rien. Pour autant, en même temps que ces collectivités s’agrandissent, elles disposent de plus en plus de compétences. J’ai le sentiment que plus on éloigne les centres de décision et moins on répond aux besoins des administrés.