Faire de la Bretagne une terre viticole… Le pari pourrait paraître osé ! L’histoire montre pourtant qu’il n’est pas insensé. Certains pionniers l’ont déjà démontré et une nouvelle génération de jeunes vignerons professionnels entend aujourd’hui relever le défi et gagner le pari, y compris en Centre Bretagne.
« La Bretagne n’a jamais produit de vin et d’ailleurs le climat ne s’y prête pas ! » Pour être très largement partagée cette idée reçue n’en est pas moins fausse. « En fait, le vignoble breton existe depuis très, très longtemps », souligne Remy Ferrand, président de l’Association pour la reconnaissance des vins bretons (ARVB). En effet, des écrits attestent de l’existence de petits vignobles dès le Ve siècle, dans la Vallée de la Rance, sur la presqu’île de Rhuys ou encore dans le pays de Redon… Compte tenu du rôle symbolique joué par le vin dans la pratique du culte chrétien, la culture de la vigne est alors essentiellement développée par les ecclésiastiques et plus particulièrement les moines. La culture de la vigne et la fabrication du vin va se développer tout au long du Moyen Âge. Parallèlement aux vignobles établis par les moines souvent en sites isolés et éloignés des sites urbains, une viticulture urbaine s’est également constituée sous l’impulsion des évêques ou des puissants du monde laïc. Là encore, selon Guy Saindrenan, auteur du livre « Le renouveau de la vigne et du vin en Bretagne »(1), de nombreux écrits attestent de manière irréfutable la présence de vignes en divers endroits de Bretagne : Rennes, Vannes, Saint-Malo, Pont-Scorff, Châteaubriand… « Il n’y a en revanche pas d’archives qui fassent état de la culture de la vigne dans la partie de la Bretagne intérieure située à l’ouest d’un axe Saint-Brieuc/Vannes. S’il est toujours hasardeux d’interpréter la mutité des archives, il paraît néanmoins logique d’admettre que la culture de la vigne fut rare sinon inexistante en Bretagne centrale, hypothèse confortée par la différence de climat entre cette partie de la Bretagne et ses régions côtières. »
Le phyloxéra et la mort
Climat et politique font progressivement décroître les surfaces plantées aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le pouvoir royal, s’inquiète du développement de la culture de la vigne au détriment des cultures vivrières et notamment céréalières. Les disettes voire les famines que pourraient entraîner de mauvaises récoltes provoqueraient des révoltes populaires. Il réglemente donc fortement toute nouvelle plantation de vigne, et notamment en Bretagne. Les conditions climatiques et la multiplication d’hivers très rigoureux pourraient également expliquer cette baisse de la production viticole bretonne. Pour autant, des données cadastrales de 1848 font état d’une surface d’environ 800 hectares de vignes en Bretagne. L’apparition du chemin de fer, vers le milieu du XIXe siècle va marquer de manière profonde et durable l’économie du vin et de la vigne en France, en permettant aux régions productrices du sud de la France d’alimenter aisément et à moindre coûts les centres de consommation. Surtout, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les vignobles de Bretagne n’échappent bien évidemment pas aux catastrophes sanitaires qui vont dévaster cette culture sur l’ensemble du territoire. Le phyloxéra va ainsi signer l’éradication du vignoble breton sans que celui-ci ne puisse connaître une réelle renaissance. Au XXe siècle, la vigne disparaît donc de la Bretagne. Toute la vigne ? Non ! Quelques rangs éparpillés résistent à l’arrachage, entretenus par des particuliers ou tout simplement oubliés. Autour de ces vignes dites « patrimoniales » se constitue alors une bande de passionnés et d’érudits. En 2006, ils se réunissent au sein de l’Association pour la reconnaissance des vins bretons (ARVB).
(1) « Le renouveau de la vigne et du vin en Bretagne », Guy Saindrenan, Éditions Locus Solus, 25 €.
Pour l’essentiel, les membres de cette association n’ont pas de culture viticole ni d’antécédents vignerons. Ils entendent favoriser la rencontre et l’échange de savoir-faire, conseiller ou encore défendre une charte de qualité des vins de Bretagne. Des Coteaux du Braden, à Quimper, au Clos du Chevalier de Jean Donnio, au Quillio (lire page 8), en passant par le Clos de Garo, sur les rives de la Rance, la surface cumulée des quelques vignes d’amateurs ou d’associations, représente alors à peine plus d’une ou deux dizaines d’hectares. Mais ces pionniers du renouveau de la vigne en Bretagne sont aussi des clandestins ! Dans les quatre départements de la Bretagne administrative, toute plantation de cépages de cuve était en effet interdite. Pour l’avoir ignoré, certains se sont même vus signifier une injonction d’arrachage des pieds. Sans entrer dans le champ de l’économie marchande, ces amateurs continuent néanmoins à faire un vin qu’ils partagent entre amis.
Législation et climat
En 2016 pourtant, la donne va totalement changer. Sous la pression de l’Europe, la législation française va en effet radicalement évoluer. Pour la Bretagne, on va passer d’une situation d’interdiction totale des cépages de cuve à une libéralisation quasi-totale des droits de plantation. Planter de la vigne en Bretagne, commercialiser le vin issu de cette même vigne devient alors légal. Parallèlement, et il est difficile de l’ignorer tant ce phénomène est au coeur des préoccupations, le réchauffement climatique est en marche. Ces dernières années, le changement climatique a déjà marqué la viticulture et les vins français. Les conséquences sont négatives et positives selon les vignobles qui doivent s’adapter. Pour la Bretagne il s’agit bel et bien d’une opportunité. De fait, l’évolution de la règlementation combinée avec l’augmentation de la température de 1°C en un demi-siècle, rend la viticulture possible en Bretagne. Les énergies se libèrent et les projets d’exploitations viticoles se multiplient. Petite soeur de l’ARVB (Association pour la reconnaissance des vins bretons qui s’adresse aux amateurs propriétaires de vignes patrimoniales), l’association des vignerons bretons (AVB), regroupant cette fois des professionnels, voit le jour à la fin de l’année 2021. « Notre objectif vise à la fois à initier un réseau professionnel d’entraide, à promouvoir cette nouvelle filière auprès des institutions et à proposer des formations », explique Julien Lefevre, coprésident de l’association et jeune vigneron installé à Merléac (lire page 10). De douze membres fondateurs, il y a à peine deux ans, l’association fédère aujourd’hui 35 vignerons, installés sur l’ensemble des départements de la Bretagne administrative. Motivée et ambitieuse, cette avant-garde de la nouvelle filière entend aussi promouvoir des pratiques agricoles vertueuses. « Dans notre charte, nous nous engageons en effet sur la protection de la biodiversité, en interdisant l’utilisation de produits phytosanitaires dans nos vignes, tout en favorisant les petites surfaces et les circuits courts », assure Guillaume Bauché, trésorier de l’AVB et tout jeune vigneron installé à Noyal-Pontivy (lire page 12). « L’activité viticole en Bretagne ne doit plus seulement être une activité de loisirs. Il est temps de la professionnaliser, affirme Julien Lefevre. C’est très excitant d’arriver sur une terre vierge, nous sommes un peu des pionniers ». Certains ont d’ailleurs déjà pu commercialiser les premiers vins produits en Bretagne. Et chaque année, l’offre devrait largement s’étoffer et se diversifier.
Le Clos du Chevalier au Quillio
JEAN DONNIO, LE PIONNIER DES VIGNERONS BRETONS
C’est un pionnier. Au début des années 90, Jean Donnio est le premier à planter des vignes en Bretagne non viticole. Malgré des vicissitudes administratives ou sanitaires, l’octogénaire continue de produire du rouge et du rosé effervescent sous l’étiquette : le Clos du Chevalier.
« La vigne pousse partout et n’importe qui peut faire du vin… Mais faire du bon, c’est moins facile ! ». Aujourd’hui âgé de 83 ans, Jean Donnio sait de quoi il parle. Cela fait maintenant plus de 30 ans, qu’il cultive la vigne dans sa commune natale du Quillio. Rien ne prédestinait pourtant cet ancien commando de marine à devenir vigneron. « Je suis un homme du pays du cidre », sourit-il. De retour dans la vie civile après 24 années de service, il décroche un poste à la chambre de commerce de Paris, au début des années 80. Très vite, il va nouer des relations d’amitiés avec des étudiants en élaboration de vins et spiritueux, issus du milieu viticole de toutes les régions françaises. Parmi eux, figure notamment Michel Chapoutier (dont les vins sont reconnus dans le monde entier). Lors d’une visite en Bretagne, ils suggèrent à celui qui produit déjà du cidre, d’essayer avec de la vigne ! L’idée fait son chemin et il s’initie à la préparation du sol, à la taille de la vigne ou encore aux traitements sanitaires. Bien épaulé par ses amis vignerons, il plante ses premières vignes en 1991 : 500 pieds de maréchal Foch et 150 pieds de plantet. Ces cépages ne font pas partie des plus nobles, mais ils n’ont pas été choisi par hasard. « Ce sont des cépages hybrides méconnus qui peuvent faire du bon vin et qui n’ont pas de comparaison avec ceux d’autres régions », assure Jean. En 1994, à l’issue de sa première vendange, le résultat n’est pourtant pas « formidable ». Qu’importe, l’homme n’est pas du genre à renoncer. Il se renseigne, se documente et expérimente. « Au fil des ans, j’ai réussi à faire un vin acceptable », assure-t-il.
La vigne menacée d’arrachage
Pendant les premières années, il ne produit qu’un « vin tranquille », c’est-à-dire un vin qui n’est pas effervescent. Puis il se tourne vers des crémants élaborés en méthode champenoise. Chaque année, en fonction des conditions climatiques, il peut produire entre deux et six hectolitres. Un vigneron en Centre Bretagne, forcément ça interpelle ! La presse s’y intéresse et l’expérience est relayée dans les médias. Une notoriété qui va aussi marquer le début des problèmes ! Et pourtant, avant de planter ses premières vignes, il avait demandé l’autorisation au directeur départemental de l’agriculture. Celui-ci avait répondu positivement. « Vous pouvez planter, j’irai goûter votre vin », se souvient-il. En 2007, la direction régionale des douanes l’informe qu’il n’est pas en conformité avec la législation et qu’il va devoir procéder à l’arrachage des plantations. Ce ne sera fort heureusement pas le cas ! La vigne est finalement sauvée. Mieux, elle est reconnue et inscrite au Casier Viticole Informatisé en octobre 2009. Libéré des problèmes administratifs, il va se retrouver confronté à un problème sanitaire au milieu des années 2010. La production baisse d’années en années, sans qu’il puisse en identifier la raison. À tel point qu’en 2016, il n’y a pas de vendange, faute de raisin. C’est un technicien viticole alsacien qui va finalement identifier l’origine du mal. Sa vigne est contaminée par un produit de traitement des céréales, une hormone de raccourcissement destinée à limiter la hauteur des épis. Son voisin agriculteur est coopératif et la mise en place de bâches sur les vignes, avant le traitement des cultures, permet de régler définitivement le problème. Depuis, la vigne s’est remise à produire normalement et Jean peut de nouveau vendanger, presser et embouteiller ses Clos du Chevalier. Trop âgé pour assumer la tâche seul, il se fait désormais aidé par une amie agricultrice dans la commune voisine de Saint-Guen, Véronique Tomazo. « Je l’ai formé et la relève est assurée », se réjouit Jean.
Terres d’ardoises à Merléac
C’EST LE TEMPS DES PREMIÈRES VENDANGES
À Merléac, Julien Lefevre s’apprête à vendanger pour la première fois, les deux hectares de vignes plantés au printemps 2021. Le jeune vigneron devrait pouvoir commercialiser des vins « légers, vifs et frais », au printemps 2024 sous l’étiquette : « Terres d’ardoise ».
En ce début du mois d’août, la pluie qui s’abat sans discontinuer depuis des jours ne semble pas l’inquiéter outre mesure. « Il faudrait tout de même que ça s’arrête », sourit-il. Plutôt clémente au printemps, la météo a permis à ses vignes de prospérer. Mais pour que les raisins parviennent à maturité, le retour du soleil s’avère néanmoins nécessaire. De quoi espérer une première vendange de qualité, à la fin du mois de septembre. Une première qui marquera assurément une étape importante du projet professionnel que Julien Lefevre mûrit depuis plus de quatre ans. Consultant en informatique pendant une dizaine d’années, rien ne le prédestinait à embrasser une carrière de vigneron. Ses parents ne sont pas agriculteurs et les terres du Centre Bretagne qui l’ont vu naître, n’ont guère de passé viticole. « Enfant, j’ai beaucoup voyagé avec mes parents et la culture de la vigne m’a toujours intrigué », concède-t-il. Adulte, des cours d’oenologie vont encore renforcer son attrait pour le vin et la vigne. « Je savais que je ne ferais pas toute ma carrière dans l’informatique », assure-t-il. En 2018, après avoir frôlé le « burn out », il décide de remettre tout à plat et de réfléchir à son avenir professionnel. « Je pense avoir un profil d’entrepreneur et j’aime l’idée de m’inscrire dans un temps long », précise le jeune homme. La culture de la vigne s’y prête à merveille. Mais pas question de s’engager dans cette voie en autodidacte. Il s’inscrit à une formation dispensée par la chambre d’agriculture de Nantes. C’est là qu’il fait la connaissance d’autres apprentis vignerons avec qui il fondera, quelques années plus tard, l’association des vignerons bretons. Entre cours et stages (notamment chez un producteur de muscadet à Clisson), il acquiert les bases techniques de la culture et de la vinification, tout en peaufinant son projet d’installation.
3,5 hectares de vignes
Début 2021, diplôme en poche, il achète 10 hectares de l’exploitation de son beau-père. Exposé plein sud, sur du schiste ardoisier, le terrain n’est pas choisi au hasard. Les cépages non plus. Sur deux hectares, il plante 5 000 pieds de pinot noir et 5 000 de chenin blanc. Deux ans plus tard, au printemps 2023, il plante de nouveau 1,5 hectare de vignes. Cette fois il s’agit de pinot meunier et de gewurztraminer. « Je choisi mes cépages pour leur potentiel de maturité mais également par affinité », précise-t-il. À la fin du mois de septembre, ou au début du mois d’octobre, Julien va solliciter famille et amis pour ses premières vendanges. L’impatience l’emporte sur l’appréhension. « Les conditions climatiques comme les techniques de vinification ont évolué et nous sommes aujourd’hui en capacité de faire du bon vin en Bretagne », assure-t-il. Pour lui ce sera d’abord du rouge et du blanc. « Nous devrions pouvoir proposer des vins légers, à 11° ou 12°, à la fois vifs et frais », précise-t-il. Si tout se passe bien, il devrait pouvoir commercialiser ses premières bouteilles sous l’étiquette « Terres d’ardoise », au printemps prochain. « Il ne s’agira que d’une petite production, de l’ordre de 4 000 à 5 000 bouteilles », prophétise-t-il. Vendue dans un magasin installé sur la propriété, où il vendra également son cidre, la production devrait rapidement croître et se diversifier au fil des années. Conscient d’être à l’avant-garde d’une future filière, le jeune vigneron est persuadé de l’avenir de la vigne en Bretagne. Pour lui, c’est une évidence : « la rareté et l’originalité des vins bretons vont susciter l’engouement. »
Guillaume Bauché à Noyal-Pontivy
PRODUIRE « UN VIN D’ÉMOTION »
Fils d’agriculteurs installés à Noyal-Pontivy, Guillaume Bauché a toujours cultivé une passion pour le vin et la vigne. Une passion que le jeune homme de 25 ans a décidé de concrétiser pour en faire son métier. Il vient de planter deux hectares de vignes sur les terres de la ferme familiale et attend désormais avec impatience de pouvoir produire et commercialiser « un vin d’émotion ».
« Les plus grands vignobles sont ceux dont on peut apercevoir le clocher de l’église ». En plantant ses vignes sur la terre de la ferme familiale, à Penfao, dans la commune de Noyal-Pontivy, Guillaume Bauché a bien évidemment respecté ce précepte. « C’était en 2020, pendant le confinement », sourit le jeune homme. Sur un arpent de terre situé en bordure de la route qui mène au bourg, il plante 300 pieds de vignes issus de dix cépages différents. Le jeune homme est alors en première année de BTS viticulture et oenologie dans un établissement de la région d’Angers. « Je voulais faire un essai sur les cépages et commencer à appréhender le terroir », explique-t-il. Fils d’un couple d’agriculteurs, Guillaume n’a jamais imaginé son avenir professionnel ailleurs que dans la ferme familiale. Après l’obtention d’un BTS en agronomie et production végétale, il décide pourtant de quitter le cocon familial. Direction l’Australie. Déjà passionné par le vin, il va en profiter pour découvrir un monde qu’il ne connaît pas en travaillant quelques mois dans deux exploitations viticoles. De retour en France, il commence à s’interroger sur le potentiel viticole de la Bretagne. De recherches en rencontres, il acquiert rapidement la conviction que ce potentiel existe. Mais pas question de se lancer dans ce métier complexe sans un solide bagage. Il reprend donc les études pour un nouveau BTS en viticulture et cumule avec une licence professionnelle en Bourgogne. De retour à la ferme familiale, diplôme en poche, il peut aussi découvrir les résultats de sa première plantation expérimentale.
13 000 pieds de vigne
Le résultat n’est pas forcément à la hauteur de ses espérances. Passionné de géologie, le jeune homme demeure néanmoins persuadé que le sol argileux et lourd de son terroir peut convenir à certains cépages. Ils doivent pour cela avoir deux qualités ! « Être adaptés au climat septentrional et surtout me plaire », insiste-t-il. En avril dernier, il se lance et sélectionne une surface de deux hectares pour planter 13 000 pieds de quatre cépages différents : chenin, savagnin, pinot noir et pinot gris. Ici, le jeune vigneron entend développer une culture biodynamique, respectueuse des grands cycles naturels. « Mon père m’a transmis sa passion pour les sols et j’ai toujours été frustré de ne pas savoir où allait notre production une fois récoltée, précise Guillaume. Le vin et la vigne permet d’avoir un lien direct avec son terroir et donner un sens à son métier. » Mais avant d’en récolter les fruits, il va falloir s’armer d’un peu de patience. Une première demie-récolte est programmée pour l’automne 2025, avant une récolte pleine l’année suivante. Entre la fabrication et l’élevage du vin en fûts de chêne, les premières bouteilles pourraient être commercialisées pour Noël 2026. À terme, le jeune vigneron espère commercialiser cinq vins différents. Vin de terroir en monocépage, il s’agira essentiellement de vins blanc et effervescent. Les bonnes années, il espère même pouvoir vinifier aussi du rouge. Dans tous les cas, son ambition demeure identique : « Je ne veux pas faire un vin de soif mais un vin d’émotion ». « Cette période est frustrante mais elle génère aussi une excitation pour l’attente du résultat », reconnaît-il. Un résultat pour lequel celui qui est aussi le trésorier de la jeune association des vignerons bretons, n’a toutefois guère de doute. « Le Centre Bretagne recèle une mosaïque de sols et un climat adapté à la culture de la vigne ». Reste à convertir ces atouts pour que les « Terres de Penfao » deviennent aussi connues que celles d’un grand cru !