Un Grand Départ, quatre étapes et deux arrivées en Centre Bretagne… à la fin du mois de juin, la région va se mettre aux couleurs du Tour de France. Fort d’une liberté retrouvée, le public ne devrait pas bouder son plaisir et participer en nombre à cette fête populaire.

Après les éditions 2019 et 2020 où il avait oublié la Bretagne, le Tour de France y revient cette année. Et cette fois il s’agit d’un grand retour ! Aussitôt acté le report à 2022, d’un départ de Copenhague, au Danemark, la Bretagne a pris les devants pour accueillir le Grand Départ de cette édition 2021. Chapeau (rond) les Bretons ! Quand le Tour décide d’y passer, la Bretagne réserve toujours un accueil chaleureux aux « forçats de la route ». Malgré un contexte très particulier, ce sera une nouvelle fois le cas cette année avec un programme très copieux. Le samedi 26 juin, le Grand Départ sera donné de Brest pour une étape finistérienne reliant la cité du Ponant à Landerneau. Le dimanche 27, ce sera aux Côtes d’Armor d’accueillir le Tour pour une étape entre Perros-Guirec et Mûr-de-Bretagne, avec une double ascension de la fameuse côte (page 6). Le lundi 28, direction le Morbihan, où Pontivy sera pour la première fois l’hôte d’une arrivée de la Grande Boucle (page 8). Enfin, avant qu’il ne quitte définitivement la région, l’Ille-et-Vilaine sera le théâtre de la quatrième étape entre Redon et Fougères.

Terre de vélo

Terre de vélo s’il en est, la Bretagne est aussi une terre de champions. Ils ont même été baptisés les « 4 As bretons » et leurs statues trônent fièrement dans le centre-ville de Carhaix. Ce sont les quatre vainqueurs bretons du Tour de France : Lucien Petit-Breton, Jean Robic, Louison Bobet et Bernard Hinault. À eux quatre, ils totalisent onze victoires ce qui représente un peu plus de 30 % du total des victoires françaises sur la Grande Boucle. Pour les Costarmoricains, l’héritage de Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France, est encore bien présent. Pour les Morbihannais, il est un peu plus ancien, mais le souvenir de l’enfant de Radenac, Jean Robic, vainqueur du Tour de France en 1947, demeure toujours vivace (pages 10 et 11). Dans le pays de Pontivy, un circuit très apprécié des cyclistes porte d’ailleurs le nom du champion. La Bretagne, c’est aussi une terre sportive et un immense terrain de jeu pour les Bretonnes et les Bretons licencié·e·s en club pour une pratique de haut niveau ou de loisir. Un grand nombre d’événements sportifs animent les territoires et suscitent un fort engouement populaire. C’est notamment le cas à Pontivy où une exposition retrace l’histoire du vélo dans la cité napoléonienne depuis plus d’un siècle (pages 14 et 15). Une fois encore, le public breton devrait répondre présent pour admirer le passage des athlètes et profiter des différentes animations proposées dans les communes traversées (page 16). Les autres pourront toujours profiter des retransmissions à la télé !


Dimanche 27 juin : Perros-Guirec –> Mûr-De-Bretagne

182 km ! C’est la distance que devront parcourir les coureurs pour la 2e étape du Tour de France, de Perros-Guirec à Mûr-de-Bretagne. Le dimanche 27 juin, l’ascension de la fameuse côte devra être effectuée à deux reprises dans les 16 derniers kilomètres.

La côte de Mûr-de-Bretagne serait-elle devenue un passage obligé lorsque le Tour de France passe dans notre région? Depuis dix ans, c’est en tous cas une évidence ! À chaque fois que la grande boucle a sillonné les routes de Bretagne, elle a fait étape dans cette commune des Côtes d’Armor. Depuis 2011, ce sera en effet la 4e fois ! L’ascension de cette longue et abrupte côte, que certains n’hésitent pas à appeler « l’Alpe-d’Huez bretonne » est pourtant entrée dans la légende du cyclisme depuis bien longtemps. Sur le Tour 1947, elle se dressait ainsi à mi-chemin d’un contre-la-montre entre Vannes et Saint-Brieuc. Jean Robic s’était alors repositionné comme un prétendant au titre avant de remporter, deux jours plus tard à Paris, le premier Tour de l’après-guerre. Il faudra toutefois attendre 2011 pour qu’elle accueille enfin une arrivée. Cette année-là, c’est l’Australien Cadel Evans qui avait remporté l’étape dont le départ avait été donné à Lorient. Quatre ans plus tard, en 2015, l’étape reliant Rennes à Mûr-de-Bretagne avait vu triompher le Français Alexis Vuilermoz. En 2018, c’est l’Irlandais Dan Martin qui gagne au sommet de la côte, au terme d’une étape partie de Brest. Qui s’imposera le dimanche 27 juin prochain au sommet de cette difficulté redoutée ? Les paris sont ouverts d’autant que la côte de Mûr-de-Bretagne fourni toujours des indications sur l’état de forme des prétendants au titre. Et peut-être même encore davantage cette année puisque les coureurs devront effectuer la montée à deux reprises…

Le commentaire de Christian Prudhomme, Directeur du Tour de France

« Après une entame qui permettra d’apprécier la beauté sauvage et unique de la Côte de Granit rose, l’entrée dans les terres conduira à un final haletant : la double ascension de la côte de Mûr-de-Bretagne sera un juge d’autant plus impitoyable que les coureurs l’aborderont quasiment arrêtés, sans l’élan qu’offrait le tracé des éditions précédentes. »


Lundi 28 juin : Lorient –> Pontivy

Pour la 3e étape du Tour de France, reliant Lorient à Pontivy, les coureurs devront comme la veille, parcourir 182 kms. Mais cette fois, ce sont les sprinters qui devraient se disputer la victoire, au pied du château des Rohan.

La cité portuaire du Morbihan fait partie des escales privilégiées du Tour. Lorient sera en effet ville-étape pour la 13e fois. La dernière arrivée date de 2006, avec la belle victoire en solitaire de Sylvain Calzati. En 2018, c’est un départ qui y a été donné vers Quimper, pour un succès du recordman des maillots verts, Peter Sagan. Pour Pontivy en revanche, ce sera une première. La patrie des frères Ferdinand et Paul Le Drogo, tous deux vainqueurs d’étapes sur le Tour à la fin des années 20, de Jean Gainche, qui remporta la sienne en 1958, ou encore de Fernand Picot, double lauréat du Grand Prix de Plouay (1961 et 1963), a bien sûr déjà été traversée par les coureurs de la grande boucle. La première fois, c’était en 1938 ! La dernière en 2008. Entre ces deux dates, il y est même passé plus d’une demi-douzaine de fois. Après les deux premières étapes en Finistère et en Côtes-d’Armor, le peloton ne devrait pas avoir le loisir de profiter du cadre morbihannais. Dommage l’itinéraire qui emmènera les coureurs vers Carnac, la Trinité-sur-Mer ou encore Auray devrait pourtant offrir une belle carte postale. Dans la seconde partie de l’étape ils devront digérer deux difficultés : les côtes de Cadoudal et de Pluméliau, toutes deux classées en quatrième catégorie. En arrivant à Pontivy par Sainte-Tréphine, le peloton empruntera le pont du Quartier (face à La Plaine), le quai d’Arcole, avant de s’engager dans la rue Nationale, après un virage serré, au rond-point de l’Octroi. À l’issue d’une ligne droite de 1,4 km, l’arrivée qui se fera en face du palais des congrès, apparaît taillée pour les sprinters !

Le commentaire de Christian Prudhomme, Directeur du Tour de France

« Warren Barguil, le meilleur grimpeur du Tour 2017, devrait être l’objet de toutes
les attentions au départ dans sa région natale. Mais il est peu probable qu’il soit
à la fête à l’arrivée : au pied du château des Rohan, les sprinteurs ne voudront certainement pas laisser passer la première occasion de s’expliquer entre eux sur
cette édition. »


Tour de France 1947 : « VAS-Y ROBIC ! »

 

Collection particulière

La guerre vient de s’achever lorsque, soudain, un lutin issu de la lande bretonne redonne du rêve au pays brisé. Au coeur de l’été 1947, Jean Robic, le petit gars de Radenac, gagne le Tour de France cycliste, épreuve chérie des Français. Le pays tout entier se prit à crier : « Vas-y Robic ! ».  Cet article reprend des extraits du livre du journaliste, Jean-Paul Ollivier.

Le premier Tour de France d’après-guerre quitte Paris le 25 juin 1947 avec 100 coureurs répartis en cinq équipes nationales et cinq équipes régionales de dix hommes chacune. L’équipe de France lui ayant claqué la porte au nez, Jean Robic trouve naturellement refuge dans l’équipe de l’Ouest. Les traces de la guerre sont encore bien visibles et l’organisation qui incombe désormais aux journaux l’Équipe et Le Parisien Libéré va devoir réaliser des prodiges pour résoudre tous les problèmes de ravitaillement et d’hébergement. Le parcours de la course réalise un « chemin de ronde », collant aux frontières de l’Hexagone. Le grand favori s’appelle René Vietto, déjà grande vedette avant-guerre. Au rang des outsiders apparaissent, le Suisse Ferdi Kubler, le champion d’Italie Aldo Ronconi et les Français Lucien Teisseire et Édouard Fachleitner. Le nom de Robic n’y figure pas. Mais lui est confiant. Quelques jours avant le départ, lors de son mariage, il avait livré cette folle promesse à sa femme : « Je n’ai pas de dot à t’offrir car je suis un pauvre, mais dans un mois, tu seras la femme d’un vainqueur du Tour de France. » Dès les premières étapes qui mènent les coureurs à Lille, Bruxelles puis Luxembourg, la canicule fait d’énormes dégâts. Au soir de la cinquième étape à Besançon et à la veille de la première journée de repos, Vietto est en jaune. Vainqueur de la 4e étape (Luxembourg-Strasbourg), Robic pointe à la 6e place mais affiche un moral extraordinaire : « Je marche comme jamais. Je souhaite une chaleur accablante. Vous allez voir ça dans les cols. »

Déveine dans les Alpes

Le tour descend vers le sud. L’escalade des Alpes commence dans la 7e étape Lyon-Grenoble. Dès que la route s’élève, le breton sort de la meute. Victorieux, Robic remonte à la 4e place au classement général. Tout coureur redoute le « jour sans », celui qui lui fera perdre le bénéfice de bien des efforts. Pour Robic, ce jour de déveine arrive dès le lendemain lors de l’étape Grenoble-Briançon. 12e de l’étape, il ne perd finalement qu’une place au général. Après une seconde journée de repos, les coureurs repartent à l’assaut de la montagne pour la 9e étape reliant Briançon à Digne. Robic est en forme mais de multiples crevaisons vont le stopper dans son élan. René Vietto retrouve son maillot jaune, Robic pointe à la 5e place, à plus de 18’ du leader. Le lendemain, lors de l’étape reliant Digne à Nice, Robic accumule de nouveau les déveines et se retrouve désormais relégué à 23’ du leader. Difficile de croire encore en ses chances.

 

Collection particulière

Les étapes languedociennes n’apportent pas de changement au classement général et on attend avec une certaine impatience les massifs pyrénéens où le spectacle sportif est garanti.

Héroïque dans les Pyrénées

De Luchon à Pau, la grande étape des cols est appelée à hiérarchiser les valeurs en vue de la victoire finale. Comme il l’a bruyamment annoncé la veille, Robic attaque dès le départ. Au fil des cols d’Aspin, du Tourmalet et d’Aubisque, il lâche ses poursuivants. Au final, il l’emporte, récupère près d’un quart d’heure sur le leader et compte désormais un peu plus de 8’ de retard sur le maillot jaune, toujours sur les épaules de Vietto. L’écart demeure conséquent. Surtout, les cols franchis, il ne reste plus de terrain suffisamment sélectif pour creuser un véritable écart. Robic semble être le seul à y croire : « Rien n’est encore perdu. Je le sens, je suis irrésistible ! ». Les trois étapes suivantes, à Bordeaux, aux Sables-d’Olonne et à Vannes n’apportent pas de modifications majeures au classement des leaders. Avant les trois dernières étapes pour rejoindre la capitale, les coureurs s’offrent une dernière journée de repos à Vannes, le jeudi 17 juillet. Lors de cette journée, Robic demeure introuvable. S’il en profite pour rouler, il prend également du temps pour rejoindre sa femme et saluer sa mère à Radenac. « Il m’a semblé que si je me trouvais là où j’ai passé ma jeunesse, je deviendrais plus fort au contact de mes souvenirs », avouera-t-il. De retour à l’hôtel de Vannes où est hébergé l’équipe de l’Ouest, il passe la nuit avec sa femme…

Collection particulière

Le Breton sur son terrain

Le lendemain, pour l’étape Vannes- Saint-Brieuc, un contre-la-montre de 139 km, Jean Robic évolue sur son terrain. Dans son bidon, plein à ras bord, il a mis deux tiers d’orge grillé et un tiers de calvados à 60°. Le Breton est porté par une foule en délire. À Locminé, au 28e kilomètre, il pointe à la 4e place. Les positions ne vont guère changer jusqu’au 65e kilomètre, où les coureurs vont se heurter à la difficulté majeure du parcours : la côte de Mûrde- Bretagne. C’est une première pour le Tour de France. Acclamé par une foule qui s’entasse sur quatre ou cinq rangs, Robic escalade le Mûr-de-Bretagne avec une énergie farouche. À Corlay, il pointe à la 2e place. Ce sera son classement à l’arrivée. Victime d’une sévère défaillance, Vietto perd son maillot jaune qui passe sur les épaules de l’Italien Pierre Brambilla. Au général, Robic est 3e, à 2’35‘’ minutes du leader. Il reste deux étapes. L’avant-dernière, de Saint-Brieuc à Caen, compte 235 km. Robic attaque, mais Brambilla vient régulièrement le chercher. À l’issue de l’étape, les positions demeurent inchangées.

La fête à Radenac

Longue de 268 km, l’étape reliant Caen au Parc des princes, à Paris, est la dernière de ce tour 1947. Le Breton a foi en son destin. Brambilla n’apparaît pas au mieux de sa forme. Au contrôle de ravitaillement à Rouen, le parisien Maurice Diot s’approche de Robic : « C’est fini, tu ne peux plus gagner. » Une phrase qui le pique au vif… Robic parvient à lâcher Brambilla et à s’échapper avec Fachleitner. Celui-ci s’apercevant que le Breton n’est pas au mieux, affiche la couleur : « Tu me donnes 50 000 francs et je roule pour toi. » Robic accepte. Quelques instants plus tard, il relance Robic et demande 100 000 francs. Celui-ci accepte. Sur la ligne d’arrivée du Parc des Princes, Robic lève les bras. Il n’a pas gagné l’étape mais il remporte le Tour de France. Au classement général, son équipier du jour, Fachleitner accède à la seconde marche du podium alors que Brambilla qui portait encore le maillot jaune au départ de l’étape est relégué à la troisième place. En Bretagne plus qu’ailleurs, la victoire de Jean Robic suscite un extraordinaire engouement. Dans son village de Radenac, l’abbé fait même sonner le tocsin. Une retraite aux flambeaux est improvisée et on va chanter et boire jusque tard dans la nuit. Deux mois plus tard, une grande fête, est organisée dans la commune, en présence du champion.


Pontivy et le cyclisme, Une histoire plus que centenaire

La création du Véloce Club Pontivyen en 1893 ; le premier passage du Tour de France, en 1938 ; Les nombreuses épreuves organisées dans la ville ou sur le vélodrome tout au long du XXe siècle…  Plus que centenaire, l’histoire qui unit Pontivy et le cyclisme apparaît particulièrement riche. Réalisée par Jérôme Lemesle, responsable des archives municipales, une exposition composée de 20 clichés grands formats accrochés sur les grilles des bâtiments publics de la ville, fait revivre les grands moments du cyclisme pontivyen.

Les premières décennies du cyclisme pontivyen

Le vélocipède arrive à Pontivy par l’intermédiaire d’artistes forains dans les années 1880. C’est alors un objet coûteux que peu de gens peuvent s’offrir. Les rares propriétaires et ceux qui ont pu en louer s’en servent non pour se déplacer mais pour des promenades dont le boulevard d’Alsace-Lorraine est le lieu privilégié. Si plusieurs courses sont organisées dans le Morbihan dès le milieu des années 1880, il faut attendre le 14 juillet 1888 pour voir la première course à Pontivy. Le 22 septembre 1892, a lieu une course qui a un grand retentissement. Cette épreuve organisée à l’occasion du centenaire de la proclamation de la République, en vient même à éclipser le but originel de la manifestation. Dans les années qui suivent le nombre de propriétaires de bicyclettes augmente sensiblement. Par ailleurs, plusieurs d’entre eux se réunissent et créent en juillet 1893 le Véloce Club Pontivyen, qui est, encore aujourd’hui, la plus vieille association sportive pontivyenne. On y trouve des personnalités de la ville comme le brasseur Émile Duringer, l’entrepreneur Joseph Vernery et le futur député et sénateur Alfred Brard. Dès le mois d’octobre, le club organise sa première course sur la Plaine. L’année suivante elle organise son premier 100 km, qui est remporté par Joseph Vernery. Cette course a lieu presque tous les ans jusqu’à la Grande guerre.

Le vélodrome et le premier âge d’or

À l’issue du premier conflit mondial, le vélo est vraiment entré dans les moeurs. Aussi, les compétitions ne tardent pas à reprendre avec de nouveaux champions comme les frères Paul et Ferdinand Le Drogo ou Jo Kergoff. Ferdinand Le Drogo, plus particulièrement, porte haut les couleurs de la ville. Il est le premier Breton à porter le Maillot Jaune lors du Tour de France en 1927. En 1931, alors que personne ne s’y attend, il devient vice-champion du monde.

Le Raid Hippique dans les rues de la ville

Le reste de sa carrière est en dent de scie. Il enchaîne les bons résultats et les contres performances. Cette époque est aussi celle du développement des vélodromes, or, à Pontivy, les courses ont toujours lieu sur un vélodrome improvisé sur la Plaine. Il faut noter à ce propos que l’une des dernières courses ayant eu lieu sur la Plaine est la première course « de dames » qui s’est tenue le 14 juillet 1925. Le 9 mai 1926, un vélodrome en terre battue est inauguré en grande pompe. Il fonctionne une petite dizaine d’année avant d’être laissé aux cours d’éducation physique des élèves de Joseph Loth. Les années 1930 marquent le développement des courses sur route. Non seulement, des courses régionales traversent régulièrement la ville mais des manifestations cyclistes sont organisées presque chaque année, à l’occasion du Raid Hippique. En 1938, la ville est, pour la première fois, traversée par le Tour de France.

Course féminine sur la Plaine en 1925

Un nouvel âge d’or

La Seconde guerre mondiale aurait pu mettre un terme aux manifestations cyclistes. Pourtant, il n’en est rien. L’année 1942 voit la résurrection du vélodrome à l’occasion de courses organisées pour venir en aide aux prisonniers de guerre. Dans les années qui suivent, et ce jusqu’à sa fermeture définitive dans les années 1950, celui-ci connaît une activité intense. Sur sa piste en terre battue apparaît une nouvelle génération de coureurs qui connaissent de brillantes carrières et donnent au cyclisme pontivyen un second âge d’or. Fernand Picot, Jean Gainche, Émile Le Bigaut et Lucien Teisseire, entre-autres, participent à plusieurs Tours de France notamment sous la direction de Paul Le Drogo, devenu directeur sportif de l’équipe de L’Ouest. Picot y remporte une étape et y porte le maillot vert. Jean Gainche remporte à plusieurs reprise le Tour de Côte-d’Ivoire (y battant notamment Fausto Copi) et remporte une étape sur le Tour de France. Pontivy connaît une activité cycliste intense. De 1954 à 1979, y est organisée une course à laquelle participent tous les grands champions de l’époque, le circuit de la demi-lune. Cette manifestation connaît un grand succès mais s’essouffle à partir de 1964. C’est également à cette époque que les grands champions pontivyens prennent leur retraite. D’autres champions apparaissent occasionnellement. Pierre Le Bigaut remporte deux étapes du Tour de France en 1983. Les années 2010 voient l’avènement des féminines du VCP. Audrey Cordon- Ragot, devient à plusieurs reprises championne de France entre 2007 et 2020. Marie Le Net devient championne du monde sur piste en 2018.

 

Course inaugurale du vélodrome en 1926
Affiche de la première course cycliste à Pontivy

 

 

Affiche du circuit de la demi-lune

 

 

 

 

 

 

 


Animations autour du Tour

Fête populaire s’il en est, le Tour de France génère de multiples animations dans les communes qu’il traverse. Si certaines ont préféré les annuler pour cause de crise sanitaire, d’autres ont choisi de les maintenir. C’est notamment le cas à Pontivy et à Radenac.

Pontivy

  • Vendredi 4 juin

Conférence « Sport Santé :
les bienfaits du vélo ».
19 h, Institut de Formation
des Soins Infirmiers (IFSI)

  • Tous les soirs dès le 9 juin

Vidéomapping sur la tour
du château des Rohan.

  • Vendredi 11 juin

Causerie autour du Tour. 20 h, palais des congrès

  • Vendredi 25 juin

Spectacle « Robic by Laborde : le vainqueur du Tour 47 raconté
par un écrivain ». 20 h, palais des congrès

  • 25 et 26 juin

Concerts gratuits. De 19 h à 22 h 30, parking des Pyramides

  • 26, 27 et 28 juin

Village du Vélo : écran géant avec retransmission des étapes
bretonnes, animations grand public, buvette-restauration…
De 10 h à 19 h, square Lenglier
26 juin : 14 h, démonstration de Skate/BMX, panneaux Street
Art, animation de rue et déambulation en centre-ville.
15 h, courses écoles de vélo et minimes.
27 juin : à partir de 10 h, marché des producteurs.
À partir de 14h, animations de rue et déambulation.
28 juin : arrivée de l’étape Lorient-Pontivy. À partir de 13 h,
animations sur le parcours. À partir de 15 h 30, passage de la
caravane publicitaire. À partir de 17 h, passage des coureurs.

Radenac

  • Samedi 26 juin

Grande cyclo-randonnée « Jean Robic, l’enfant de Radenac »,
avec quatre circuits proposés (155 km, 110 km, 65 km, 22 km)
et un circuit pédestre « Circuit du P’tit Tacot » (12 km).

  • Dimanche 27 juin

Midi : apéro musical, restauration sur place suivie de la 2e
étape Perros-Guirec – Mûr-de-Bretagne / Guerlédan en direct
sur écran géant.
Rétrospective Jean Robic et inauguration de la stèle de Jean
Robic par Christian Prudhomme, directeur du Tour de France.
Animation musicale dans le coeur du bourg.

  • Lundi 28 juin

Matin : marché des producteurs locaux, animations.
Midi : restauration sur place, suivi de la 3e étape Lorient-
Pontivy en direct sur écran géant. Vers 14 h, passage de la
caravane du Tour. Vers 16 h, passage des coureurs.

PARTAGER SUR
Article précédentN° 42
Prochain articleMaraîchère Bio