La section futsal du FC Saint-Bugan s’est fait une place dans le paysage sportif de Loudéac. En à peine quelques années les Loudéaciens se sont forgé une belle réputation dans le Landerneau du futsal. 

Le coup d’envoi a été donné en 2013. Cheville ouvrière de la section du futsal du FC Saint- Bugan, Laurent Cantin a réuni une grosse bande de potes. L’envie de taper dans le ballon l’hiver, au chaud, a permis de monter une équipe et de s’inscrire dès l’année suivante en compétition.

Et ça a démarré fort, en 2014 les seniors se sont engagés en coupe départementale et ont soulevé le trophée. Aujourd’hui le club compte deux équipes seniors garçons, soit 35 licenciés. Une troisième est en projet mais serait consacrée à la pratique loisir.

Un sport intense et technique 

L’équipe B joue en Départemental 1 et tente d’assurer le maintien, tandis que l’équipe première évolue en Élite régionale. Sur le terrain cinq joueurs se disputent le ballon, dont un gardien.
« C’est plus intense, plus technique, le jeu est très rapide », détaille Vincent Duaut, le responsable de la section. Normal, le terrain est plus petit donc les actions plus ramassées et davantage rythmées. 

À la différence du football sur gazon, au futsal les changements sont libres et les matchs se jouent en deux fois 20 minutes, contre les 90 minutes en extérieur. Un avantage et pas des moindres : le jeu en salle. Un argument fort qui décide de nombreux footeux à souscrire la double licence, aussi bien pour l’extérieur que l’intérieur. 

Avec moins de licenciés dans la discipline, le futsal est souvent perçu comme une activité complémentaire du football. Mais, elle « donne la chance de pouvoir rencontrer des joueurs de haut-niveau », nuance l’entraîneur loudéacien, Vincent Duaut.

Les entraînements ont lieu le lundi soir et les matchs en semaine, les mercredi, jeudi ou vendredi soir. « On a du public, parfois jusqu’à 250 – 300 spectateurs », note le président du club, Dominique Lucas. Une jolie perf’, surtout lorsque les rencontres ont lieu à 21 h. « Dans ce championnat on est un des clubs à avoir le plus gros public », complète-t-il.

Un club qui se structure

Avec un coach, 35 licenciés, le jeune club de futsal du FC Saint-Bugan a la chance de compter parmi les bénévoles, un chauffeur qui conduit le minibus à chaque déplacement de l’équipe première et un monsieur communication, Fabrice Le Priol.

À raison d’un entraînement par semaine à la salle de la Rocade, les dirigeants du club ne veulent pas griller les étapes. « La salle est adaptée, ici c’est super », assure Vincent Duaut, entraîneur qui a pour objectif de créer un club du bassin de Loudéac. « Les gens viennent ici pour le niveau, mais aussi pour jouer avec les copains ». En Élite régionale, deux autres clubs costarmoricains sont présents, Merdrignac et Saint-Brieuc, mais c’est Loudéac qui figure dans la partie haute du classement.

Pas question pour le moment de créer des sections jeunes, la priorité est donnée au football sur herbe. En revanche il y a déjà eu plusieurs sollicitations concernant les jeunes féminines. Une idée qui ne peut se concrétiser sans l’obtention de nouveaux créneaux et l’arrivée de nouveaux encadrants.

Du football intérieur au Futsal

Le football d’intérieur est né en Uruguay, en 1930 à Montevideo, juste après la première coupe du monde de foot. Faute de terrains suffisants dans la ville, les jeunes adeptes du ballon rond se mettent à jouer sur de petites surfaces comme les terrains de basket-ball ou des salles de bal. Cette pratique se structure et ambitionne de devenir un sport à part entière, avec ses propres règles. 

Lorsque la Fifa (Fédération internationale de football) souhaite récupérer cette activité dans son giron, dans les années 1980, elle estime que c’est un dérivé du football. La Fifusa (fédération internationale de futsal) refuse. En guise de sanction, la Fifa interdit l’emploi du mot « football ». Ainsi, le football de salon prend le nom de « futsal », un diminutif de « foot en salle ».