Elles sont l’atout charme du territoire. Mais pas seulement. Elles s’impliquent dans la vie de ses cités, contribuent à leur économie, font rimer féminité avec solidarité… Les femmes font rayonner le Centre Bretagne. Elles valent bien un dossier qui leur soit dédié.

Parce que le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Parce que les mouvements se multiplient pour inciter à libérer leur parole. Parce que… Les arguments étaient plus ou moins solides pour proposer l’idée d’un dossier sur le thème des « Femmes ». Peu importe, avec une équipe rédactionnelle majoritairement féminine, le directeur de la publication d’Ici et Là avait-il vraiment le choix ? Allez, reconnaissons-le, nous n’avons pas eu vraiment à batailler… L’homme en question est du genre acquis à leur cause.

Vous avez donc en main un numéro dédié aux femmes de Centre Bretagne. Et, nul ne saurait le contester, elles sont toutes formidables.

Parce qu’elles sont capables d’assurer sur plusieurs fronts. À l’image d’Alexandra Le Ny et d’Évelyne Boscher, respectivement adjointes aux maires de Pontivy et Loudéac, qui ont accepté de nous raconter comment elles concilient leurs fonctions d’élue, de mère de famille et professionnelles. En somme, comment elles mènent trois vies en une (pages 10 et 11).

Parce qu’elles osent entreprendre. Un cap qui n’est pas encore si évident à passer : aujourd’hui, seules 30 % des entreprises sont dirigées par des femmes, 7 % seulement lorsque ces entreprises comptent plus de 10 salariés. En Centre Bretagne, celles qui ont fait le pas mais aussi celles qui hésitent encore peuvent compter sur l’appui de deux réseaux. Femmes de Bretagne et Entreprendre au féminin dont les coordinatrices locales nous expliquent les vocations (pages 6 et 7).

Bien des combats à mener

Parce que ces dames de Centre Bretagne savent aussi faire rimer féminité avec solidarité. S’allier face l’adversité, notamment quand celle-ci apparaît sous les formes d’un vilain crabe. On ne peut que tirer notre coup de chapeau à l’équipage attachant des Pink Pondi Ladies (page 8) et leur insuffler toute notre énergie pour venir à bout des 32 km de la Vogalonga, course vénitienne mythique à laquelle elles s’apprêtent à participer. Allez les filles !

On l’a dit précédemment, le 8 mars célèbre les droits des femmes. À Loudéac, le CIDFF leur en facilite l’accès (page 12). Parce que malgré les Journées internationales et les mouvements de libération en tout genre, il leur reste encore bien des combats à mener…

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Femmes de (Centre) Bretagne : une pincée d’entraide, un zeste d’audace et beaucoup d’épanouissement 

Quelque 80 femmes, chefs d’entreprise, en projet de création-reprise ou « simplement » solidaires, participent régulièrement aux rencontres du réseau Femmes de Bretagne en Centre Bretagne.

L’une, Céline Coutard, est porteuse de projet. L’autre, Ghislaine Chauvel, une ex-chef d’entreprise devenue « bretonne solidaire ». À elles deux, les coordinatrices de Femmes de Bretagne en Centre Bretagne représentent les trois profils d’adhérentes de ce réseau, basé sur l’entraide et le partage des compétences au féminin. Aujourd’hui, elles sont quelque 80 à participer régulièrement aux rencontres et ateliers thématiques proposés sur le secteur centre breton.

« À l’origine, le réseau Femmes de Bretagne était un site collaboratif visant à favoriser l’entreprenariat féminin, à travers des échanges virtuels », rappelle Céline. Depuis sa création en 2014, le réseau a pris de l’ampleur et les échanges sont passés au monde réel au sein de 30 coordinations correspondant à des villes sur les cinq départements (historiques) bretons. Celle de Centre Bretagne est plus spécifique avec ses deux coordinatrices, l’une basée à Pontivy et l’autre à Rohan, et sa couverture à l’échelle d’un territoire. « Mais sans limite géographique, insiste pour autant Ghislaine Chauvel. Vient qui veut à nos rencontres. »

Effet re-boostant

Celles-ci ont, en l’occurrence, lieu toutes les trois semaines, à Rohan ou Pontivy, le matin ou le soir, en alternance. Des temps d’échanges informels « appréciés pour leur effet re-boostant », observe Céline Coutard. « Dont la richesse tient aussi de la variété des profils de nos membres », renchérit Gislaine Chauvel. « Les bretonnes solidaires, autrement dit des salariées, des femmes au foyer, des étudiantes… vont, par exemple, apporter un regard neuf aux chefs d’entreprise qui ont parfois la tête dans le guidon. Les porteuses de projets, elles, vont impulser l’audace qui peut manquer aux bretonnes solidaires pour se lancer… Depuis la mise en place de la coordination en Centre Bretagne, cela s’est déjà vérifié, se satisfait Ghislaine Chauvel. C’est aussi une forme d’épanouissement. Pour nous le job est alors fait ! »

Ces échanges et cette solidarité favoriseraient donc l’émergence de talents… Ceux des femmes de Centre Bretagne ont été mis en avant lors de Rencontres Z’estivales, qui, le 14 juillet dernier, ont réuni une trentaine d’exposantes au manoir du Quengo à Rohan. « On espère faire encore mieux pour la 2e édition », annoncent d’ores et déjà les deux coordinatrices locales du réseau.

Pratique 

Renseignements auprès de Céline Coutard (pontivy@femmesdebretagne.fr)

ou Ghislaine Chauvel (rohan2@femmesdebretagne.fr)

Prochaines rencontres : lundi 19 mars à 19 h,
au Local&Co, 2 rue du Cuir vert à Rohan ; jeudi 12 avril, à 10 h, à la CCI de Pontivy.

Site : www.femmesdebretagne.fr

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Entreprendre au féminin : « La ruralité permet d’être innovante » 

Selon Josette Vivier, chargée de mission d’Entreprendre au féminin 22, il y a de vraies possibilités à créer son entreprise dans un secteur rural, comme le pays de Loudéac. Ce réseau accompagne chacune dans son projet.

Quelles sont les missions du réseau Entreprendre au féminin ?

Nous proposons à la fois un accompagnement professionnel et un réseau économique. En terme d’accompagnement, notre objectif est de permettre aux femmes de choisir leur parcours professionnel, dont entrepreneurial. Nous aidons d’un côté les porteuses de projet à se poser les bonnes questions avant de se lancer (ou renoncer) et, de l’autre, les chefs d’entreprise à identifier les leviers qui permettraient de développer leur activité. L’aspect « réseau » répond, lui, aux besoins de ces femmes de se retrouver entre elles, lors de « cafés off » qui sont des rendez-vous informels et ouverts à toutes, ou d’ateliers thématiques réservés aux adhérentes.

L’entreprenariat n’est pas un cap évident à passer pour une femme ?

Si l’envie d’entreprendre est également partagée entre les femmes et les hommes, le passage à l’acte est en effet inégalitaire. Les femmes sont freinées par leur manque de confiance, un rapport compliqué à l’argent… Parallèlement, elles sont motivées par l’envie d’exercer un métier qui corresponde davantage à leur personnalité, leurs valeurs. Par l’envie de gagner en autonomie aussi et de mieux gérer l’articulation des temps de vie. De fait, elles sont de plus en plus nombreuses à opter pour un « entre deux » :
prendre un temps partiel et démarrer une activité en parallèle. 

Quels projets sont portés par les femmes que vous accompagnez ?

Il y a de tout. Beaucoup sont liés à des prestations de service, du commerce ou des activités artisanales. Sur le secteur de Loudéac, par exemple, j’ai accompagné l’ouverture en 2017 d’une micro-brasserie, portée par une jeune femme de 25 ans, à Gomené. Je suis également le projet de création d’un centre artistique et ludique à Loudéac. Mais, le réseau n’est pas encore bien implanté dans le sud du département qui reste à défricher….

Le caractère rural du secteur n’est-il pas un frein ?

Au contraire, il y a de vraies possibilités de création d’entreprise pour les femmes et une vraie plus-value à encourager ces projets en milieu rural. L’entreprenariat au féminin correspond à un enjeu réel de développement du territoire. Et pour cause, les femmes sont très connectées à leur lieu de vie, elles en connaissent bien les atouts et les faiblesses. De fait, elles créent souvent des activités qui répondent à des manques, à des besoins… C’est aussi ce qui leur permet d’être
« innovantes ». À l’image, par exemple, de la création d’une librairie itinérante par une éducatrice de jeunes enfants dans le Finistère. Toute idée est intéressante, il ne faut pas hésiter à faire appel au réseau pour l’étudier ! 

Contact : Josette Vivier, coordinatrice, au 06 07 31 83 16 ou par e-mail : josette.vivier@entreprendre-au-feminin.net

www.entreprendre-au-feminin.net

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Pink Pondi Ladies : elles rament contre le cancer

Quatorze « rameuses » forment l’équipage des Pink Pondi Ladies. Des dames toutes touchées par le cancer du sein et qui, à bord de leur Dragon boat, font face ensemble à la maladie.

32 km à la rame, sur la lagune de Venise. Le 20 mai prochain, les Pink Pondi Ladies participeront pour la deuxième fois à la Vogalonga, une course mythique rassemblant chaque année plusieurs milliers d’embarcations. Si l’esprit de cette manifestation n’est pas à la compétition mais bel et bien à la fête, cela n’empêche : « D’ici là, il va quand même falloir s’entraîner un peu ! », lance, taquine, Brigitte Le Corronc à ses coéquipières.

Avec Valérie Giangrande, Brigitte Le Corronc est à l’origine de la création, en avril 2015, des Pink Pondi Ladies. Le troisième équipage du genre à s’être alors monté en Bretagne, après Lorient et Lanester. Il compte aujourd’hui quatorze « rameuses », des femmes toutes touchées par un cancer du sein.

Section du canoë-kayak club de Pontivy, les Pink Pondi Ladies, c’est une activité sport-santé à destination de ces dames traitées par chirurgie de l’aisselle. Les gestes sont adaptés. En l’occurrence, « le mouvement de pagaie, du haut vers le bas permet de retrouver une certaine mobilité du bras, de drainer les ganglions lymphatiques et de réduire les risques d’œdème et de rechute », explique Brigitte Le Corronc.

Bon pour le moral 

Sur le Blavet, aux abords de la base de Toulboubou, le Dragon boat des Pink Pondi Ladies ne passe pas vraiment inaperçu. Pas seulement à cause de son look mais aussi des coups de tambours qui donnent le tempo aux rameuses. Les entraînements ont lieu deux fois par semaine, le mercredi soir et le samedi matin, encadrés par des éducateurs formés par la Fédération. Des rencontres régulières avec d’autres ladies bretonnes sont aussi prétexte à des sorties… et des échanges supplémentaires.

Au-delà des effets médico-sportifs, c’est avant tout les bienfaits à l’esprit et l’aventure humaine que veulent mettre en avant les Pink Pondi Ladies. « Il y a une vrai dynamique de groupe, c’est ce qui m’a motivée à venir », insiste ainsi Guénaëlle, en cours de traitement. « Si nous ne sommes pas toutes au même stade de la maladie, nous vivons quand même les mêmes choses. Moralement, on se sent comprise. Moins seule face à la maladie », souligne Carmen, en rémission depuis huit ans.

Il reste des places pour compléter l’équipage des Pink Pondi Ladies. D’autant que la section s’est récemment équipée d’un deuxième Dragon boat. Reste encore à investir dans une remorque qui permettra de le véhiculer et un système de mise à l’eau. L’appel est lancé aux généreux mécènes !

Infos pratiques

Renseignements auprès de Valérie Giangrande au 06 62 93 87 52 ou par e-mail : ckcp@canoekayakpontivy.fr

Inscription tout au long de l’année (possibilité d’une séance d’essai).

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Évelyne Boscher et Alexandra Le Ny : trois vies en une

Elles sont mères de famille, élues et occupent des postes à responsabilités. Trois vies qu’Alexandra Le Ny, à Pontivy, et Évelyne Boscher, à Loudéac, mènent de front. Rencontre. 

À chacune son organisation. À Pontivy, Alexandra Le Ny passe tous les matins au centre technique municipal. « Je viens saluer les gars à l’embauche, faire le point avec les chefs de service. C’est important que les équipes sachent qu’elles peuvent compter sur moi : pour une signature en urgence, un conseil… », indique l’adjointe pontivyenne. Évelyne Boscher, elle, consacre ses mercredis à ses fonctions municipales.

« Entre les rendez-vous, le point effectué avec le chef de service sur les dossiers en cours, les réunions hebdomadaires de l’exécutif, ce sont des journées toujours bien remplies. Je ne vois pas le temps passer », remarque l’élue loudéacienne, également très prise les autres jours de la semaine. « Les réunions liées à mes délégations se déroulent principalement en soirée, après 18 h. C’est alors, une deuxième journée qui commence ! » 

Quelle que soit la méthode, Alexandra Le Ny et Évelyne Boscher partagent la même problématique : réussir à mener de front les affaires municipales, les affaires professionnelles et les affaires familiales. Trois vies… en une.

« On m’a sollicitée », se souvient Évelyne Boscher, élue depuis 2008. Investie de longue date dans le milieu associatif local et notamment au sein de l’amicale laïque, la Loudéacienne entame son parcours municipal au sein de l’opposition.
« Cela m’a permis d’appréhender les fonctions d’élu, de faire mes armes notamment en intégrant des commissions : affaires scolaires et sport. Aujourd’hui, le rythme s’est bien accéléré », observe l’actuelle troisième adjointe en charge des affaires scolaires, de la formation, de l’emploi et des transports. Élue depuis 2014, Alexandra Le Ny, elle, a sauté directement dans le grand bain de l’exécutif. « Je voulais m’impliquer dans la vie de ma cité, ne pas être une simple spectatrice mais participer véritablement », motive celle qui a « choisi » sa délégation. Les travaux en l’occurrence, un poste rarement confié à une femme. « J’ai une certaine expérience professionnelle dans le bâtiment », justifie-t-elle.

Du temps pour les enfants

Conseiller financier en prêt immobilier, Alexandra Le Ny travaille en « home office ».
Autrement dit, et en entente avec son employeur, depuis son domicile, ce qui lui offre une certaine adaptabilité. « Je jongle entre rendez-vous « pros » et « municipaux ».
Si besoin, je peux facilement me libérer toute une matinée pour assurer un entretien avec l’Architecte des Bâtiments de France et, s’il le faut, travailler le samedi, le dimanche, le soir… »
, assure celle dont l’agenda est digne de celui d’un ministre. « Mon employeur connaissait ma position d’élue quand il m’a embauchée. Ce qui lui importe, c’est que j’atteigne mes objectifs et que mes clients puissent bien compter sur moi ».

Pas de mélange des genres en revanche pour Évelyne Boscher qui aime cloisonner chaque pan de sa vie. Chaque jour, elle parcourt les 40 km, 80 aller-retour, qui séparent son domicile de son lieu de travail au Zoopôle de Ploufragan.
« C’est une heure de plus dans la journée mais c’est aussi un vrai « sas » », apprécie l’assistante ingénieur, détachée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses). Son temps partiel, à 80 %, l’aide à articuler ses différentes fonctions. « À l’époque, j’avais fait ce choix pour pouvoir consacrer du temps à mes enfants, les élever, les emmener à droite, à gauche », précise la maman de Morgane, Hugo et Antoine.

Aujourd’hui, les enfants sont grands, et à 26, 23 et 19 ans, ont tous quitté le nid. « Cela n’empêche que lorsqu’ils ont besoin, il faut quand même être là ! », sourit Évelyne. Dès qu’elle le peut, elle continue ainsi d’aller voir le « petit dernier », Antoine, jouer au foot. « Cela fait partie de ces petits plaisirs, qui sont importants et même primordiaux pour notre équilibre », insiste Evelyne. « Partager des moments privilégiés avec ma fille, c’est plus que nécessaire. Shopping, cuisine… La terre peut s’arrêter de tourner, ces moments-là sont rien que pour nous ! », lance de son côté Alexandra Le Ny, qui, avec sa fille Angélique, 22 ans, partage aussi une passion : le handball. Adhérentes au club de Vannes, mère et fille se retrouvent chaque vendredi soir à l’entraînement mais aussi pour les matchs, le samedi soir ou le dimanche après-midi. Le handball, un sport d’équipe qui, Alexandra en est convaincue, aide Angélique à « accepter » les responsabilités de sa maman. « Elle sait ce que c’est de se dévouer pour un club, de se donner pour les autres !»

Prêtes à rempiler

Alexandra comme Évelyne en sont conscientes : elles peuvent compter sur le soutien de leur famille respective. Conscientes et reconnaissantes. « C’est important de se sentir encouragée par mes enfants, mon mari. C’est ce qui me permet aussi de m’investir pleinement et de m’épanouir dans mes engagements », confie Évelyne. « C’est peut-être mon compagnon qui « subit » le plus mes choix, qui doit le plus s’adapter à mon planning », constate Alexandra, s’estimant chanceuse d’être ainsi accompagnée.
« Enfant, compagnon, mais aussi parents… c’est toute la famille qui est impactée ! »
Aucun regret, pour autant, pour l’une comme pour l’autre. « Si Mme le Maire me le demande, je rempile les yeux fermés », affirme Alexandra. « Je ne me vois pas arrêter », confie, de son côté, Évelyne Boscher.

 

Cartes d’identité

 

Évelyne Boscher

• Née en 1964.

• Arrivée en seconde à Loudéac, au lycée Fulgence-Bienvenüe.

• Trois enfants : Morgane (26 ans), Hugo (23 ans) et Antoine (19 ans).

• Assistante ingénieur, agent de la fonction publique territoriale détachée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses), à Ploufragan.

• 3e adjointe au maire de Loudéac depuis 2016.

Alexandra Le Ny

• Née en 1972. 

• Arrivée en 1974 à Pontivy, puis revenue en 2004.

• Une fille : Angélique (22 ans).

• Conseiller financier en prêt immobilier, à Pontivy.

• 8e adjointe en charge de l’aménagement urbain, des travaux et de la voirie.

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Droits des femmes et des familles : un centre d’information à Loudéac

Association type loi 1901, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a pour vocation de favoriser l’autonomie sociale, personnelle et professionnelle des femmes. Les permanences « emploi formation » et « juridiques » tenues à Loudéac… en chiffres. 

51. En 2017, Valérie Renault, conseillère « emploi -formation » du CIDFF 22, a reçu 51 femmes lors des permanences qu’elle tient chaque mardi à la Maison de l’emploi et de la formation de Loudéac. Des femmes « éloignées de l’emploi ou qui s’interrogent sur leur situation professionnelle, dirigées vers le CIDFF par Pôle Emploi, nos partenaires sociaux ou par des relations privées », précise Valérie. Sa mission : « les aider à trouver les ressources qu’elles ont en elles, à lever les freins et difficultés qu’elles pointent, souvent liés à la sphère familiale, à la mobilité… Cela demande du temps, d’instaurer un climat de confiance ». D’où un vrai suivi qui se décline, si nécessaire, en plusieurs rencontres. « Mais sans aucune obligation », insiste Valérie. Tous les ans, un module « Découverte des métiers »
est proposé pour vérifier et, selon, confirmer les projets professionnels ou élargir les choix d’orientation.

35, 48. Si les 25-44 ans restent majoritaires, les plus de 50 ans représentent 35,48 % des femmes reçues pour un accompagnement « emploi-formation» à Loudéac. C’est plus qu’à l’échelle du département : 21,7 %. « Cette part des plus de 50 ans augmente depuis sept à huit ans. Cela s’explique par le recul de l’âge légal de départ à la retraite, accentué par des carrières interrompues, mais aussi par des séparations qui fragilisent cette frange de la population, notamment dans le cas des conjointes collaboratrices », observe Valérie Renault. À Loudéac, 17,74 % des femmes accompagnées ont plus de 55 ans.

72. À Loudéac, 72 personnes ont été informées sur leur droit, en 2017. Dont 75 % de femmes, la section « juridique » du CIDFF 22 étant également ouverte aux hommes. « Je reçois des personnes de toutes catégories sociales, cadres ou aux revenus plus modestes, la plupart orientées vers moi par les travailleurs sociaux », indique Audrey Porrot, juriste. Elle tient ses permanences une fois par mois, sur rendez-vous. Audrey conseille sur des « affaires » relevant du droit de la famille, du droit du travail et du droit des étrangers-ères. « J’ai un rôle pédagogique, je suis là pour faciliter l’accès au droit mais aussi pour que les personnes que je reçois le comprennent », souligne Audrey.

20. 2017, année de la libération de la parole des femmes ? À Loudéac, « nous n’avons pas ressenti de hausse particulière du nombre de demandes liées aux harcèlement sexuel, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas », observe Audrey Porrot. Les violences conjugales représentent pour autant 20 % des demandes auxquelles elle répond lors de ses permanences à Loudéac. 60 % concernent des ruptures (gardes d’enfants, partage des biens, pensions alimentaires…), 10 % de procédures civiles (surendettement, tutelle, succession…) 10 % du droit aux aides sociales (logement…).

Pratique :

Service gratuit et confidentiel. 

Renseignement au 02 96 78 47 82 ou contact@cidff22.fr

Site : www.cotesdarmor.cidff.info

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