Le boeuf bio de Noël Duault

Producteur de boeufs et de veaux issus de l’agriculture biologique à la ferme des Horizons de Guerlédan, Noël Duault veut à la fois nourrir le mieux possible ses clients et élever ses animaux dans les meilleures conditions. Un pari qu’il réussit depuis plus de 20 ans.

« Paysan ! » Éleveur bio à la ferme des Horizons, à Guerlédan, depuis plus de 20 ans, Noël Duault est assurément fier de l’être. Et pourtant ! Adolescent, il n’avait qu’une envie : « quitter la ferme familiale ». Tout juste âgé de 16 ans, c’est d’ailleurs ce qu’il fait. Informaticien à Paris, commercial à Nantes… les emplois qu’il occupe, comme d’ailleurs la vie citadine, vont toutefois rapidement ennuyer un jeune homme au tempérament indépendant. « Lorsque mon père a commencé à parler de retraite, l’idée de rependre la ferme s’est rapidement imposée », se souvient-il. Après une année sur les bancs du lycée du Gros Chêne et l’obtention d’un bac agricole, il peut s’installer. À tout juste 30 ans, il sait déjà parfaitement ce qu’il veut et, surtout, ce qu’il ne veut pas. D’entrée, il renonce à la culture des pommes de terre et à l’élevage de moutons pour se concentrer exclusivement sur les vaches à viande. Dès 1997, il se convertit aux pratiques de l’agriculture biologique, sans pesticides ni OGM. « À l’époque, des agriculteurs courageux avaient déjà commencé à débroussailler le terrain et la filière commençait à se structurer », se rappelle Noël. S’ils n’étaient pas nombreux, les agriculteurs bios n’en étaient pas moins actifs. Avec ses aînés précurseurs, il va contribuer au développement de la foire BioZone, qu’il présidera d’ailleurs pendant quatre ans et dont il est toujours un membre actif.

Charolaise ou aubrac

Sur sa ferme, d’une superficie de 70 hectares, les bêtes peuvent paître à loisir, pendant neuf mois de l’année. L’hiver, dans l’étable, elles se régalent avec le foin, les céréales ou le maïs qu’il produit lui-même. Ici, l’exploitation fonctionne en autoconsommation. Longtemps composé uniquement de charolaises, le cheptel qui atteint aujourd’hui 190 têtes compte également, depuis quelques années, une vingtaine d’aubracs. « C’est intéressant d’élever des races qui ont failli disparaître et ça me permet de voyager », sourit-il. À terme, l’objectif est d’avoir un troupeau composé pour moitié de chacune des deux races. Une fois les bêtes abattues dans un établissement de Quintin, où elles restent une quinzaine de jours pour parfaire la maturation de la viande, la découpe est effectuée par un boucher professionnel dans le laboratoire de la ferme agréé en bio. L’emballage sous vide et l’étiquetage y sont faits par Noël. L’essentiel de la production est écoulé en vente directe et conditionné dans des caissettes de 6, 12 ou 21 kg (en moyenne, 12,60 €, le kilo de boeuf et 14,50 €, le kilo de veau). Des caissettes que le client peut composer lui-même, en fonction de ses goûts. Une partie est commercialisée au détail au magasin du Gros Chêne, à Pontivy, et sur le réseau des producteurs locaux du pays de Loudéac, Té Commissions. Enfin, chaque semaine, de la viande est également livrée dans les restaurants scolaires des environs de Mûr-de-Bretagne. En plus de la viande de boeuf bio et de veau bio qu’il élève sur la ferme des Horizons, Noël Duault propose également à la vente, de l’agneau, du porc bio et de la volaille bio. Des animaux élevés par des paysans installés à proximité de la ferme.

La ferme des Horizons
Le Petit Roduel – 22530 Guerlédan
02 96 28 56 66
lafermedeshorizons@free.fr
www.lafermedeshorizons-bio.fr