Le Helloco accouvage est spécialisé dans la naissance de dindonneaux. Cette entreprise familiale indépendante, installée à Loudéac, bénéficie d’un savoir-faire acquis et transmis au fil des années.  

Depuis 45 ans, Le Helloco accouvage s’applique à faire naître les petits de la volaille. L’entreprise familiale a d’abord été fondée à Gausson, avant d’installer des couvoirs à Saint-Hervé, Le Quillio, Bannalec et, enfin, à Loudéac qui compte aujourd’hui une trentaine de salariés.

« Ici nous réalisons de l’accouvage de dindes, explique Estelle Tanguy-Le Helloco, à la tête de l’entreprise depuis une dizaine d’années. C’est une spécialité locale, plus précisément de la Bretagne et des Pays de la Loire. Ces métiers ont été industrialisés dans les années 60-70 dans nos régions grâce à notre climat tempéré, plus favorable à l’accouvage. Ce qui explique que 80 % de la reproduction de volaille de la France se fasse dans le grand Ouest. »

De l’export en Europe et en Iran

Sur les quatre entreprises d’accouvage de dindes que compte l’Hexagone, trois sont en Bretagne et une en Pays de la Loire. Toutes appartiennent à de grands groupes. Le Helloco demeure la seule indépendante et exporte ses petits dindonneaux dans toute l’Europe et même jusqu’en Afrique du Nord. Le marché russe est en fort développement et, depuis environ quatre ans, l’Iran est également demandeur.

L’accouvage c’est le premier maillon de la chaîne de reproduction. « On réalise ce qui se fait dans la nature, mais on augmente le volume », détaille Estelle Tanguy-Le Helloco qui défend son indépendance avec passion et détermination.


Une cinquantaine de sites d’élevage

En amont du couvoir, l’entreprise costarmoricaine s’appuie sur des élevages avicoles de deux types : des sociétés avec salariés et des éleveurs indépendants, propriétaires de leur exploitations. « Nous leur confions nos animaux », précise la cheffe d’entreprise. Au total, Le Helloco dispose d’un réseau d’une cinquantaine de sites d’élevage, principalement implantés dans les Côtes d’Armor, le Morbihan et, dans une moindre proportion, le Finistère et les Pays de la Loire.

Dans cette maternité de dindonneaux, le plus grand risque est sanitaire. À chaque entrée et sortie, le personnel ou les visiteurs, doivent obligatoirement prendre une douche. Estelle Tanguy Le Helloco ne transige pas avec les normes d’hygiène. « Nous sommes en amont de la filière alimentaire. On se doit d’être propre. » 

Elle justifie cette vigilance par le fait que la viande est un produit hypersensible et vante l’efficacité des contrôles français qui restent le meilleur garant de l’excellente qualité de la viande produite.

La force de la production locale

À Loudéac on mise sur le local. « On peut produire du bio alternatif avec une qualité garantie, mais un prix différent, assure la dirigeante. Il y a de la place pour tout le monde.» Cependant il n’est pas possible de réaliser exclusivement du bio en couvoir, le coût de production serait beaucoup trop important.

Le Helloco n’officie pas dans la transformation génétique, mais optimise le cycle de reproduction pour fournir de la viande de dinde toute l’année. L’entreprise tourne sept jours sur sept avec du personnel d’astreinte. « On travaille du vivant, on a les contraintes du vivant. » 

 

Que fait un technicien avicole

sur un élevage de reproduction de dindes ? 

Il gère l’élevage de dindes aussi bien au niveau de la production que du suivi sanitaire et de la qualité des œufs pondus. Un métier rigoureux, de contrôle et qui passe aussi par les visites des élevages.

À leur arrivée, les dindes sont installées dans des poulaillers pendant 29 semaines. Elles pondent dans un pondoir automatique. Le ramassage des œufs a lieu de 8 h à 18 h et se fait à la main. Le technicien profite de ce moment pour trier et écarter les œufs mal calibrés, déformés ou cassés.

Les œufs vont ensuite dans le couvoir durant 28 jours, en incubateur et en éclosoir. Les techniciens surveillent la température, les salles et les machines. Sur une centaine d’œufs, près de 84 % sont viables. Une fois les petits nés, ils sont sexés et préparés dans des lots, alors qu’il n’ont qu’un jour.

Un secteur qui recrute

Chaque année, le centre de formation Avipole à Poulfragan ouvre un cursus d’un an, de conseiller en élevage avicole, accessible avec bac +2 pour devenir technicien avicole. Estelle Tanguy-Le Helloco, cheffe d’entreprise, a des besoins permanents en production et assure qu’à l’issue de la formation « c’est un boulot assuré.»

Le Helloco en chiffres

140 salariés (dont 30 sur le site de Loudéac)

23 M€ de chiffre d’affaires

250 000 dindonneaux naissent par semaine

400 000  œufs par semaine

www.Lehelloco.net