Du cœur à l’ouvrage
Kalon (coeur, en breton), tel est désormais le nom de l’entreprise du Centre Bretagne spécialisée dans les travaux publics. Née de la fusion des sociétés Henrio et Le Badezet, et aujourd’hui installée à Saint-Gérand et Pontivy, elle entend restructurer son activité pour poursuivre son développement.
Labours, moissons, ensilage… Lorsqu’à la fin du siècle dernier, Henry Henrio crée l’entreprise du même nom dans sa commune de Saint-Gérand, il se spécialise dans les travaux agricoles. Des champs à la ville, il n’y a pourtant qu’un pas. Il sera franchi au début des années 1900, lorsque son fils Marc reprend la direction de l’entreprise familiale. Si la société poursuit son activité pour le compte des agriculteurs de la région, elle va également se développer dans le domaine des travaux publics, pour les entreprises comme pour les particuliers.
Embauché comme conducteur de travaux en 2006, Fabrice Rozelier est plus particulièrement chargé du développement de cette activité. Une activité plurielle puisque les compétences s’étendent du terrassement à l’assainissement, en passant par l’enrobage ou la démolition. À l’époque, l’entreprise compte une dizaine de salariés. Au fil des années, elle ne va pas cesser de se développer. Portée par une volonté constante d’évoluer et d’innover auprès d’une clientèle toujours plus vaste, elle est en mesure de proposer des projets clés en main à ses clients. Devis gratuits et conseils personnalisés permettent par ailleurs de répondre au plus près des demandes de ceux-ci. En même temps que les effectifs, qui atteignent la trentaine de salariés, à la fin de l’année 2018, l’entreprise se dote d’un parc de matériels important et polyvalent. Connue et reconnue pour la qualité de ses prestations, l’entreprise qui intervient dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Loudéac et de Pontivy, va connaître un nouveau tournant, au début de l’année 2019. Le fils du fondateur décide en effet de céder l’entreprise familiale. Originaire de Gourin et expert-comptable de formation, le nouveau patron de la société Henrio TP, n’est pas un inconnu dans le milieu. Depuis 2014, Éric Cogen dirige en effet la société Satec Environnement, une entreprise basée à Dinan et spécialisée dans les canalisations et les travaux publics et qui compte aujourd’hui 65 salariés.
Se structurer pour évoluer
Secondé par Fabrice Rozelier, devenu directeur associé, le nouveau dirigeant entend à la fois restructurer et développer l’entreprise. Cela passe d’abord par l’arrêt de l’activité agricole. « Elle était devenue marginale et concentrée dans le temps explique-t-il. Elle n’était plus compatible avec nos chantiers de travaux publics. » Cela passe ensuite par l’embauche de deux nouveaux conducteurs de travaux. Cela passe enfin par le rachat de l’entreprise Le Badézet, installée dans la zone Industrielle du Signan, à Pontivy, et également spécialisée dans les travaux publics. Baptisée Kalon TP, depuis décembre dernier, la société qui a regroupé les anciennes sociétés Henrio et Le Badezet, est pour l’instant installée sur les deux sites. L’activité travaux publics reste concentrée sur le site de Saint-Gérand.
Négoce de matériaux
En croissance permanente, elle est majoritairement tournée vers les industriels et les exploitations agricoles, qui représentent 70 % de l’activité. Le reste se décompose entre les particuliers (20 %) et les marchés publics (10 %). Sur le site du Signan, à Pontivy, Kalon va continuer à traiter et recycler les matériaux inertes. « Nous récupérons tous les déblais de chantiers, précise Fabrice Rozelier. Ils sont ensuite concassés et recyclés pour l’empierrement de voiries, de cours ou encore de parkings. » Une valorisation particulièrement importante pour la protection de l’environnement et qui apparaît comme une véritable alternative à l’enfouissement. Parallèlement, l’entreprise réactive son activité de négoce de matériaux. Caillloux, sables, graviers, décorations de jardin, sont désormais disponibles pour les professionnels comme pour les particuliers. Mieux se structurer pour progresser… le programme de développement des dirigeants de Kalon a déjà porté ses fruits. Sans perdre sa dimension familiale, elle a ainsi notablement étoffé ses effectifs pour atteindre aujourd’hui 45 salariés. Côté chiffre d’affaires, la progression est aussi spectaculaire: de 5 M€ en 2018, il a atteint 6,5 M€, l’an passé. Et elle devrait se poursuivre car les dirigeants ont encore des projets dans les cartons !