Karaté Loudéac-Plémet est né au printemps dernier de la fusion des clubs d’arts martiaux des deux communes. Qu’ils souhaitent privilégier la compétition ou simplement la pratique d’un sport loisir, le club s’adapte aux souhaits des karatékas.

À genoux, les mains sur les cuisses, le buste droit et la tête haute… sur le dojo du palais des sports de Loudéac, la douzaine de jeunes karatékas vient d’achever le rituel des saluts effectué à chaque début et fin de cours. Parfaitement alignés face à leur professeur, ils ont presque tous une médaille autour du cou. « Je tiens d’abord à tous vous féliciter, commence Bruno Pascaud, le professeur diplômé du club. Cela prouve que le travail paye. Plus on apprend à l’entraînement et plus on aura de chances d’être bons en compétition. » La veille, ses protégés ont en effet particulièrement brillé, à Plélo, lors du championnat départemental. Des poussins aux cadets, les dix compétiteurs ont tous décroché une médaille. Au printemps prochain, ils auront même la possibilité de gravir une marche supplémentaire lors des championnats de Bretagne, à Saint-Aubin-du-Cormier. Mais pour y parvenir, il va falloir encore travailler, répéter et progresser. Le cours peut commencer !

 Sport olympique à Tokyo en 2020 

Né au printemps dernier de la fusion des clubs des deux communes, le Karaté Loudéac-Plémet entend bien s’appuyer sur cette structure unique pour se développer. « La gestion des deux entités devenait trop lourde, reconnaît le président Tony Cotbreil. La fusion simplifie les choses même si ce n’est pas toujours facile de jongler pour l’utilisation des salles sur les deux sites. » Mais qu’importe, les bénévoles s’adaptent et les cours sont proposés alternativement à Loudéac et à Plémet. Et ça marche puisqu’avec un peu plus de 70 licenciés, les effectifs ont déjà enregistré une légère progression depuis la rentrée de septembre. Surtout, le club espère bien profiter de la récente inscription du karaté sur la liste des sports olympiques. « Notre discipline sera présente pour la première fois aux JO de Tokyo en 2020 et de Paris en 2024, s’enthousiasme le président. Nous avons de bonnes chances de médaille et cela pourrait permettre de médiatiser davantage notre discipline. »

De la section baby (dès l’âge de 4 ans) aux seniors, le club compte des licenciés dans toutes les catégories d’âge. « Nous enregistrons tout de même actuellement un déficit chez les ados, reconnaît Tony Cotbreil. Il y a quelques années pourtant, c’était notre force et notre équipe de jeunes était redoutée dans les compétitions. » Comme d’autres disciplines sportives, le club a dû composer avec des départs, le plus souvent liés à la poursuite des études.

Si la relève apparaît prometteuse, tous les licenciés ne souhaitent pourtant pas s’inscrire dans une démarche de compétition. « Nous accompagnons bien évidemment les compétiteurs, mais nous proposons également une formation pour ceux qui privilégient une pratique du sport loisir, précise Alexandrine Cotbreil, trésorière du club. C’est un sport de combat, mais c’est aussi et d’abord un art martial. Il permet de libérer les énergies mais également de les canaliser car c’est un sport très réglementé. »

Pendant une heure, sur le tatami du dojo, les jeunes karatékas ont enchaîné les exercices. Développé par le grand maître japonais Gichin Funakoski, c’est le style de karaté dit Shotokan qui est enseigné ici. Un style dont les vertus et les règles sont l’honneur, la loyauté ou encore le respect… Face au professeur, les élèves se sont de nouveau agenouillés pour saluer le maître et effectuer le rituel de fin de cours.

 

 

 Arbitre ou Professeur, à chacun sa voie 

Jade et Theoden pratiquent le karaté au club loudéacien depuis leur plus jeune âge. Si l’adolescent noue déjà son kimono avec la ceinture noire, sa jeune camarade devrait l’obtenir dans quelques mois. Pendant longtemps,  tous deux ont participé à de nombreuses compétitions. Dans l’armoire des trophées, ils affichent même plusieurs titres de champion de Bretagne et des participations aux championnats de France. Aujourd’hui, ils ont fait un choix différent.

Jade a choisi de poursuivre la compétition.  Mais au-delà des titres qu’elle espère encore glaner, son objectif est de transmettre sa passion du karaté, en devenant professeure. 

Theoden, lui, a préféré arrêter la compétition et se consacrer à l’arbitrage. Il a déjà officié dans des compétitions de jeunes et prépare le concours pour devenir arbitre départemental.

 

 Des cours d’auto-défense pour adultes 

Depuis le mois de septembre, le KLP propose des cours d’autodéfense pour adultes. Ouvert aux personnes âgées de plus de 18 ans, ils se déroulent le mercredi soir au gymnase des Livaudières.  « Il y avait une forte demande, de la part des parents et de la gent féminine », assure Tony Cotbreil. Ici aussi, c’est la technique du karaté Shotokan qui est utilisée. Nul besoin d’être un expert des arts martiaux pour s’initier à cette technique. « Nous enseignons les bons gestes pour permettre à une personne agressée de se sortir d’une situation délicate », explique le professeur, Bruno Pascaud. 

 

Renseignements et inscriptions auprès de Tony Cotbreil au 06 70 28 30 95 ou au 02 96 25 42 89.