L’AGNEAU BIO DES BORDS DE L’OUST
Installé depuis cinq ans à Pleugriffet, Thomas Raiffé a fait de sa passion pour les moutons, son métier. Une partie de sa production d’agneaux bios est commercialisée en direct à la ferme ou via un site internet regroupant des producteurs de la région.
« Je viens d’une région où la campagne compte plus d’ovins que de bovins. » Alors forcément, lorsqu’en 2015, Thomas Raiffé quitte la Vienne pour reprendre l’exploitation de ses beaux-parents, à Pleugriffet, il transforme la ferme de vaches laitières en bergerie. « J’ai toujours été passionné par les moutons, assure-t-il. Et puis, la terre légère et en pente du bassin de l’Oust, est parfaitement adaptée à ce type d’élevage. » Pour composer un cheptel de 300 têtes, il opte pour deux races différentes : le suffolk à tête noire et la charmoise. La première, que l’on retrouve notamment dans la baie du Mont-Saint-Michel, permet de produire un agneau à haute valeur bouchère. La seconde, originaire de Sologne, présente l’avantage de pouvoir mettre bas tout au long de l’année. Ces deux races rustiques peuvent s’épanouir sur des surfaces herbagères qui s’étendent sur la moitié d’une exploitation de 40 hectares, convertie en agriculture biologique. « Sur l’autre moitié, je cultive des céréales utilisées pour l’alimentation des brebis ou commercialisées auprès de paysans boulangers de la région », précise Thomas Raiffé. Autonome pour l’alimentation de ses brebis, l’éleveur l’est également pour la reproduction. Toujours naturelles, les saillies sont assurées par un groupe d’une dizaine de béliers, régulièrement renouvelés pour éviter tout problème de consanguinité. Après environ cinq mois de gestation, les brebis mettent bas. Et là, mieux vaut être une femelle qu’un mâle ! Les premières sont conservées pour renouveler le cheptel. Dès l’âge de 6 ou 7 ans, les brebis de réforme prennent en effet le chemin de l’abattoir pour être transformées en… merguez ! Les mâles, eux, prendront ce chemin beaucoup plus tôt. Dès l’âge de six mois, lorsqu’ils pèseront une quarantaine de kilos.
Vente directe ou par Internet
Chaque année, la bergerie de Coët produit environ 150 agneaux. Les deux tiers sont commercialisés par le réseau Bretagne Viande Bio (BVB), et se retrouvent sur les étals des boucheries de la région. Le reste l’est en vente directe à la ferme. Le colis d’un demi agneau, d’environ 8 à 9 kg et comprenant gigot, cotelettes, épaule, navarin… est conditionné sous vide et vendu au prix de 17 € le kilo. Indépendant sur son exploitation, Thomas entend néanmoins s’inscrire dans une dynamique collective en intégrant un réseau local avec des agriculteurs « qui partagent les mêmes façons de travailler que moi ». Il est en effet membre d’un collectif de producteurs locaux de la région de Ploërmel qui vend ses produits 100 % bio via internet : clictaberouette. com. Le client fait son marché sur le site, parmi un large choix de produits frais ou transformés. Chaque vendredi, il peut récupérer son panier au dépôt installé en bordure de la route reliant Pontivy à Josselin, au carrefour du Gros Chêne, à Pleugriffet.
La Bergerie de Coët
Coët Maguet – 56120 Pleugriffet
06 16 79 59 25
labergeriedecoet@gmail.com
facebook : labergeriedecoet