ÉGLISE SAINT-ANDRÉ

La commune de La Chèze est mentionnée entre 1150 et 1200 et appartenait au Comté de Porhoët. Son nom viendrait du latin « casa » (maison, forteresse). Connue pour son château, la petite cité abrite également une église à l’histoire particulière.

Une chapelle devenue église…

Au Xe siècle, dans le centre de La Chèze, deux édifices cultuels cohabitaient, l’église Sainte-Madeleine et la chapelle de la Croix. Petit à petit, la chapelle est délaissée et sombre. En 1418, saint Vincent Ferrier appelé par le vicomte de Rohan, Alain VIII, la découvre toute en ruine. Le saint homme annonce avec ferveur qu’un missionnaire relèvera cette chapelle aux remarquables arcades du carré du transept. Ce fut le cas, et, en 1707, saint Louis-Marie Grignion de Montfort entreprend de restaurer et d’agrandir le sanctuaire. Il y installe la confrérie de la Croix. Durant la Révolution, l’église Sainte-Madeleine du centre-ville est détruite. La chapelle de la Croix assure la relève et devient en 1806, une église, dédiée à saint André.

Une pierre octogonale singulière

Récupérée du dallage originel de la première chapelle de la Croix, une pierre octogonale en schiste est scellée à la croisée du transept. Elle date du XIe siècle et aurait des propriétés magnétiques. Nombreuses églises et chapelles sont construites sur des champs de forces magnétiques afin, dit-on, d’aider les défunts à monter vers l’au-delà pendant la cérémonie des obsèques.

Un bénitier du XVe siècle

Taillé dans un imposant et unique bloc de granit, le bénitier porte les armes des familles de Clisson, de Rohan et de Navarre. Il s’agit des fonts baptismaux de l’ancienne chapelle du château des Rohan, propriété et villégiature des ducs de Rohan. À la fin du Moyen Âge, le château constitue un des hauts lieux du pouvoir politique breton. Aujourd’hui, ne subsistent qu’une partie des remparts et une tour octogonale impressionnante avec sa vingtaine de mètres de hauteur.

Un mobilier notoire

L’église abrite une pietà appelée Notre- Dame de la Croix ou Notre-Dame de la Pitié. Cette statue de bois polychrome date du XVIIe siècle et elle a été mise en place par saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Son installation a donné lieu à une cérémonie solennelle d’une durée inhabituelle de neuf jours pour la rapporter en procession depuis la commune de Plumieux, située seulement à dix kilomètres de La Chèze ! L’édifice possède également un aigle-lutrin du XVIIIe siècle provenant de l’ancienne abbaye de Lanthénac, fondée en 1149 par Eudon II, ainsi qu’un tableau de « La Vierge Protectrice ». Cette oeuvre date du XVIIIe siècle et représente saint Louis-Marie Grignion de Montfort au milieu de ses fidèles.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673 – 1716)

Natif de Montfort-sur-Meu (35), il est ordonné prêtre en 1700. Issu d’une famille bourgeoise aisée, Louis-Marie fait voeu de pauvreté et ne s’occupera que des pauvres. Il vint régulièrement à La Chèze pour se recueillir dans sa chapelle devenue ensuite église Saint-André. C’est la raison pour laquelle ce sanctuaire chézien reste encore aujourd’hui un lieu de pèlerinage reconnu par les Montfortains. Louis-Marie Grignion de Montfort a été canonisé en 1947.

À découvrir à proximité :

• La tour octogonale du château de La Chèze.
• Pierre gothique en granit (1541)
posée place de la mairie, site d’emplacement
de l’ancienne église Sainte-Madeleine.
• Conservatoire des anciens métiers de
Bretagne : exposition d’outils retraçant
la mémoire du savoir-faire artisanal local.

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