NOTRE-DAME DE TOUTE-AIDE À QUERRIEN

La légende initiale

D’après la légende, en 574, le moine saint Colomban vient d’Irlande et débarque sur les côtes bretonnes avec 12 compagnons dont le moine saint Gall. Ce dernier s’arrête à Querrien et il y fait jaillir du sol aride une source « pour que les habitants puissent y pétrir du pain ». Le moine construit également un oratoire en bois qu’il dédie à Notre Dame au sein duquel il place une statue de bois, représentant la Vierge à l’Enfant. Au fil du temps, l’oratoire est abandonné, la statue tombe au sol et se retrouve enterrée dans la boue près de la source.

L’apparition mariale

Jeanne Courtel est une petite fille de 12 ans, sourde et muette de naissance. Le 15 août 1652, elle garde les moutons du troupeau familial dans la commune de La Prénessaye. Elle raconte avoir vu une « belle dame » qui lui parle, et elle retrouve l’audition et la parole. Quelques jours plus tard, après de nouvelles apparitions, elle demande à faire creuser le sol, près d’une source pour y retrouver une statue de la Vierge. La statuette est retrouvée au lieu indiqué, confirmant pour la population l’authenticité des déclarations de la fillette. L’évêque du lieu, Denis de La Barde, diligente une enquête et se rend sur place pour vérifier les déclarations de l’enfant. Satisfait de ses auditions, il fait ériger à Querrien, dès 1652, une chapelle pour organiser la dévotion des fidèles.

Construction de la chapelle

Le 29 septembre suivant, l’évêque convaincu revient bénir la première pierre de la chapelle qu’il fait ériger à Querrien. Le choeur de l’édifice est placé sur le lieu même de la découverte de la statue. Les matériaux utilisés pour le gros-oeuvre sont la pierre de taille et le moellon en granite et schiste. La couverture est faite en ardoise, sur un toit à longs pans. Achevée le 9 août 1656, la chapelle accueille très vite un grand nombre de pèlerins. Au décès de Jeanne Courtel, sa pierre tombale sera placée devant l’autel au centre du transept. Le clocher, commencé en 1719, est achevé en 1790. La nef, composée d’un seul vaisseau, est agrandie en 1779. En 1790, une sacristie est ajoutée au sud de l’édifice. Une sacristie nord est adjointe au XIXe siècle. Le choeur de l’église est en cul-de-four, avec un autel et retable sculptés et en polychromie. Sur l’ancien autel se trouve le tabernacle, surmonté d’une statue polychrome de la Vierge à l’Enfant. Un vitrail représente l’évêque interrogeant Jeanne. La croix monumentale et la fontaine Saint- Gall sont construites au début du XXe siècle. En mars 2019, un orgue à 392 tuyaux, disposant d’un jeu de bourdon de huit, est installé sur la tribune.

« Le petit Lourdes breton »

En 2005, le sanctuaire de Querrien est élevé au rang de sanctuaire diocésain. Le 30 janvier 2020, la chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments Historiques. Le sanctuaire de Querrien est surnommé « le petit Lourdes breton ». Il s’y déroule deux « grands pardons » présidés par un évêque et accueillant près de 10 000 pèlerins : celui du 15 août et celui du second dimanche de septembre. Mais ce sont entre 70 et 100 000 pèlerins qui visitent le site tout au long de l’année.

Pratique
La chapelle du sanctuaire est ouverte chaque jour de 8 h à 18 h 30
et aux horaires des messes et célébrations.
Contact : 02 96 25 94 44
Renseignements :
Bretagne Centre Tourisme
02 96 28 25 17
tourisme@bretagnecentre.com