L’EXCELLENCE DU CHAMP À L’ASSIETTE

Depuis presque dix ans sur les rives du lac de Guerlédan, Patrick Videlo élève une race de bovins d’origine écossaise : l’angus. Respectueux de l’environnement et du bien-être animal, il produit et commercialise en vente directe, une viande persillée et d’une exceptionnelle qualité.

En cette mi-octobre, le vent balaye le Centre Bretagne et la pluie, particulièrement attendue, tombe enfin ! Pas de quoi perturber les jeunes bovins qui paissent tranquillement dans une prairie du hameau de Kervos, à Mûr-de-Bretagne. De fait, ces boeufs angus, une race originaire de nord-est de l’Écosse, s’adaptent parfaitement aux conditions climatiques les plus rudes. Rustiques et résistants, ils peuvent braver des heures de pluie, des vents forts ou des températures très basses. Il y a un peu moins de dix ans, c’est cette race de vaches à la robe noire et sans cornes, que Patrick Videlo, a choisi d’élever et de commercialiser. Longtemps éleveur de vaches laitières, comme ses parents avant lui, il a finalement décidé d’abandonner le lait pour la viande. Aux traditionnelles charolaises ou limousines, il préfère une race encore peu connue sur le territoire. « Je n’ai rien contre les races françaises mais je voulais me démarquer et proposer une race d’excellence », explique-t-il. L’angus est en effet aujourd’hui internationalement reconnue pour sa viande persillée et délicieuse, à la qualité exceptionnelle. Le fait que les matières grasses soient nichées à l’intérieur des muscles de l’animal, contribuent à apporter un persillage naturel, lui conférant sa saveur gourmande et exquise à la dégustation.

Une vie au champ

Pour Patrick Videlo, elle est, aussi et surtout, « en pleine harmonie avec les prairies, les landes et bosquets qui composent l’exploitation familiale. Ce type d’élevage est conforme à mes convictions profondes du bien-être animal. » Depuis plus de deux décennies l’exploitation travaille en biocontrôle afin de traiter les éventuelles maladies sur les cultures et aucun insecticide n’est utilisé. Ici, l’énergie fossile a été remplacée par les plantes. Après l’achat en Écosse, d’une quinzaine de vaches et de quelques boeufs, il a su développer un élevage qui compte aujourd’hui une centaine de bêtes. De la naissance à l’abattoir, elles vont passer la totalité de leur existence dans le champ. « Nos animaux sont élevés en plein air durant toute l’année, assure Patrick Videlo. Quand l’herbe est moins riche nous assurons le complément avec une alimentation produite sur l’exploitation et, là encore, dans le respect de l’environnement, du sol, de l’air et de l’eau. » Trois années sont nécessaires pour amener l’animal à maturité. À ce stade, pour un poids sur pieds d’environ 600 kg, 250 kg de viande pourront être commercialisés. Et là, l’égalité n’est pas franchement respectée ! Seuls, les mâles termineront à l’abattoir. Les femelles seront conservées pour la reproduction ou vendues à d’autres éleveurs. Chaque mois, lorsque la bétaillère de l’abattoir de Quintin vient embarquer « un de ses cocos », comme il les appelle affectueusement, l’éleveur ne peut réprimer une légitime émotion. Après trois semaines de macération, la viande est mise sous vide et commercialisée en colis de 5 ou de 10 kg. Des colis comprenant steaks, côte de boeuf, rosbeef, bourguignon ou pot-au-feu, faux-filets, merguez ou encore viande hâchée… vendus au prix de 21 € le kg. Il est également possible de commander des morceaux de boeuf à l’unité sur le site internet ou de le déguster dans quelques restaurants de la région. Un véritable plaisir gustatif à ne pas manquer.

 

L’angus de Guerlédan
Kervos – Mûr-de-Bretagne – 06 72 94 73 43
patrick.videlo@gmail.com – angusdeguerlédan.fr