LIBRAIRIE
« Rendez-vous N’importe où »
29 Rue du Fil, à Pontivy
« Été après été »
Elin Hilderbrand – Les Escales
Quand Jake et Mallory se rencontrent en août 1993, c’est le coup de foudre, une de ces rencontres qui marquent à tout jamais. Après un week-end inoubliable dans le plus grand secret et sachant leur histoire impossible, ils reprennent le cours de leurs vies, chacun de leur côté, se promettant de se retrouver en secret chaque année, à cette date et en ce lieu, et quelle que soit leur vie à ce moment-là. Au printemps 2020, Mallory est malade et demande à son fils d’appeler Jake, dont il n’a jamais entendu parler… Une très belle histoire d’amour sur l’île magique de Nantucket, un joli mélo qui traverse 30 ans d’histoire américaine, bref, une bien agréable lecture d’été !
« Les portes du paradis »
Taleb Alrefai – Actes sud
Il est rare de lire un livre se passant au Koweït, écrit par un auteur koweïtien. Savourons donc cette histoire qui progresse en changeant fréquemment de narrateurs. Parmi eux, nous avons bien sûr Yacoub, personnage central de ce roman, millionnaire Koweïtien de 60 ans, dévasté par le choix de son fils préféré Ahmad d’aller faire le jihad en Syrie et sous le charme d’une de ses employées, iranienne de 30 ans sa cadette. Il y a également ce fils et cette jolie Faraz, mais encore son épouse délaissée, ou sa fille aînée. Cette multiplicité des points de vue nous plonge dans les déchirements, les questionnements, les incompréhensions également, dont sont victimes tous ces acteurs. Si ce roman très dépaysant nous montre une culture différente, il nous donne à voir l’universalité des sentiments qui traversent l’humanité dans son ensemble. A découvrir !
« Têtes hautes »
Cathy Ytak – Talents hauts
Nous sommes en 1924. Les soeurs Carol et Suzanne se sentent à l’étroit dans leur famille bourgeoise parisienne. À des kilomètres de là, à Douarnenez, les soeurs Angèle et Yarig doivent se battre au quotidien contre la misère et pour soutenir leur famille. Alors qu’Angèle « monte » à Paris pour travailler comme bonne, Yarig travaille à l’usine. Elle est penn sardin et s’engage corps et âme dans la grande grève qui s’annonce. Leurs destins vont se croiser et chacune, à sa manière, va devoir lutter contre les voies toutes tracées qu’on voudrait leur imposer. Un très beau roman choral sur la liberté et l’émancipation.
« La petite lumière »
Grégory Panaccione – Delcourt/Mirages
Grégory Panaccione se fait décidément le spécialiste de l’adaptation en roman graphique d’un roman de littérature générale. Après le très réussi « Quelqu’un à qui parler », adapté d’un roman de Cyril Massarotto, voilà qu’il adapte cette fois un roman d’Antonio Moresco. Et c’est magnifique. Porté par une très tendre histoire reliant un homme vieillissant s’étant retiré dans un hameau dont il est le seul habitant à une petite lumière derrière laquelle se cache un mystérieux petit garçon, Panaccione est au sommet de son art. C’est beau et c’est poignant.
« Une journée extraordinaire »
Philip Waechter – Didier jeunesse
La journée commence mal : Raton laveur s’ennuie, décide de faire un gâteau et se rend compte qu’il n’a plus d’oeufs… Il va chez renarde pour lui en demander, mais elle est en train de réparer son toit et a besoin d’une échelle. De fil en aiguille, tous les animaux font le tour de leurs amis, et, sans s’en rendre vraiment compte, oublient tous leurs petits tracas tant est grand leur plaisir à être ensemble. Cette journée qui s’annonçait au mieux ordinaire, au pire bien ennuyeuse, s’est finalement transformée en une journée vraiment extraordinaire et tous les amis finiront par partager un délicieux gâteau ! Un bel album, tout en finesse et légèreté, à découvrir à partir de 4 ans.
« Vie, vieillesse et mort d’une femme du peuple »
Didier Eribon – Flammarion
Après « Retour à Reims », Didier Eribon continue son travail théorique et d’exploration des liens qu’il entretient avec sa famille. Cette fois, c’est le décès de sa mère quelques semaines seulement après son entrée dans un EPAHD qu’il analyse, en reprenant l’ensemble du parcours professionnel de sa mère (femme de ménage, ouvrière). C’est la voix des sansvoix qu’il porte, avec intelligence, clairvoyance et sans concession, comme à son habitude. Il montre que le vieillissement est un angle mort de la pensée occidentale, dont tous les concepts reposent sur une exclusion de la vieillesse. Brillant !