Du champ à l’assiette

Éleveur de limousines sur les terres de l’exploitation familiale, à Plumieux, Tristan Quinio commercialise en direct, la viande qu’il produit. Un choix que celui qui a déjà su fidéliser une large clientèle ne regrette pas, bien au contraire.

Éleveurs de normandes depuis plusieurs générations, la famille Quinio a longtemps privilégié la production laitière. À la tête de l’exploitation depuis le départ en retraite de son père Christian, en 2018, Tristan a fait un choix différent. Désormais associé avec sa mère, Sylvie, le jeune trentenaire a en effet préféré abandonner le lait pour la viande. « C’est un type d’élevage contraignant et il aurait fallu procéder à des investissements importants pour développer l’activité », explique-t-il. Dans l’étable, dès 2013, les normandes sont donc progressivement remplacées par des limousines ! Un choix de coeur pour Tristan, qui apprécie particulièrement cette race, pour ses qualités gustatives… mais pas que ! « Ce sont des races polyvalentes qui se ressemblent et nous avions déjà procédé à des croisements », précise Christian. À partir d’une dizaine de génisses, achetées en 2013, l’éleveur développe un cheptel qui compte aujourd’hui plus d’une soixantaine de têtes. Naisseur et engraisseur, Tristan met un point d’honneur à contrôler l’ensemble de la filière. Et cela passe d’abord par une alimentation saine et équilibrée. Sur les 130 hectares de l’exploitation, près de la moitié demeure consacrée aux prairies. Dès la mi-février et jusqu’à la mi-novembre, les bêtes vivent au grand air et se nourrissent d’une herbe riche et grasse. L’hiver, les vaches rentrées à l’étable, peuvent apprécier une alimentation essentiellement de l’herbe produite directement sur l’exploitation. Ici, la viande est garantie sans OGM.

Vendue avant d’être abattue

Une évidence qui s’est d’ailleurs imposée d’entrée pour celui qui a fait le choix de commercialiser directement sa production. « C’est une manière de valoriser notre travail et le fait de rencontrer directement le consommateur donne un vrai sens à notre métier », précise-t-il. Une fois les bêtes tuées à l’abattoir de Quintin ou de Vannes, les carcasses sont acheminées vers la société TVR (Transformation Viandes Régionales), de Baud. La viande y est découpée et conditionnée sous vide en colis de 10, 15 ou 20 kg, pour un prix qui peut osciller entre 12 et 14 €, le kilo. Mais pour pouvoir déguster cette viande de qualité, encore faut-il la commander. « Nous ne fonctionnons que sur commande, explique Tristan. Lorsque nous abattons une bête, elle est déjà vendue en totalité ». La qualité des produits proposés n’aura guère mis de temps à convaincre une clientèle essentiellement locale et de plus en plus large. Le bouche-à-oreille bien sûr, mais également une présence sur les réseaux sociaux y ont contribué. Du champ à l’assiette ! Si la formule n’est pas nouvelle, elle a encore fait la preuve de ses bienfaits, pour le producteur comme pour les consommateurs.

Gaec de Porcolois
Lieu-dit Porcolois – Plumieux
06 66 63 35 44
Facebook : https://www.facebook.com/gaec.deporcolois