Si, dans la série des monsieur madame, il devait y avoir une madame théâtre, ce serait elle. Amélie Lhoste est férue du sixième art, comme un sens qu’elle aiguise et qu’elle transmet dans ses ateliers.
Metteuse en scène, animatrice et peut-être bientôt dramathérapeute, Amélie Lhoste ne craint pas le cumul des casquettes. La passion de la scène l’a piquée tellement fort qu’elle est omniprésente dans sa vie.
Formée dès l’âge de 14 ans au théâtre de Chartres et titulaire d’un bac théâtre, elle a étudié les arts du spectacle à la fac. Personnage haut en couleur, la jeune femme de 31 ans rayonne dans le pays de Pontivy où elle anime des ateliers d’improvisation. À la tête de l’association Melycomm depuis deux ans, date de sa fondation, elle intervient auprès d’un large public. Mély pour Amélie et Com pour communication. Parce que le théâtre, la scène, les planches, c’est aussi et surtout l’endroit où l’on s’exprime, on se lâche, quitte à devenir quelqu’un d’autre.
Le mercredi après-midi, aux Tréteaux du Blavet, sur l’îlot des Récollets à Pontivy, Amélie enchaîne les cours. Quand on aime on ne compte pas. « De 14 h à 21 h, non-stop, j’ai des ateliers enfants, adultes… à la fin de la journée je suis rincée mais heureuse », sourit-elle. Il n’y paraît rien quand elle accueille son groupe d’impro adultes, de 18 h à 19 h 30.
Au pays de l’imaginaire
Elle vient pourtant de gérer des petits pleins de tonus. À partir de 4 ans, ils apprennent à travers des jeux d’expression corporelle, des mîmes ou encore l’appréhension de l’espace… Ensorceleuse, l’animatrice a la parade pour canaliser ses jeunes artistes débordant d’énergie. En fin de séance, elle les embarque dans une histoire où les enfants se transforment en différents animaux, avant de s’endormir, et rideau !
Un groupe en chasse un autre. Une dizaine d’improvisateurs s’installent sur les strapontins. Un repos de courte durée. Tout le monde en piste. L’impro c’est comme du sport, d’ailleurs on ne répète pas, on s’entraîne. Les niveaux sont disparates mais l’envie est commune. « Les joueurs viennent pour évacuer, prendre confiance, se libérer et surtout se payer une bonne tranche de rigolade », assure la maîtresse de cérémonie.
Un tour de chauffe pour la voix et le corps et c’est parti pour un exercice de narration sur la thématique imposée des champignons. Place à l’imaginaire, les comédiens en devenir zappent d’une histoire à l’autre, sans jamais perdre le fil, incarnant tour à tour plusieurs personnages. Pas facile de suivre pour le spectateur, embarqué dans plusieurs récits en simultané.
D’ici la fin de l’année Amélie Lhoste aimerait programmer un match. Une rencontre entre deux équipes d’improvisateurs. Une première occasion pour le groupe de se frotter à la scène.
Amélie anime aussi des groupes qui travaillent sur textes, étudient des sketchs, créent ou reprennent des pièces existantes. Ados, enfants, adultes, elle n’hésite pas à prendre sa plume pour les aider à écrire.
Soigner avec la dramathérapie
Hors scène, Amélie Lhoste est animatrice pour la ville de Pontivy, elle intervient dans les écoles et à la maison des jeunes. Elle assume également le rôle de chroniqueuse de spectacles pour Radio Bro Gwened. Jamais rassasiée, la Pontivyenne suit des masters class avec Oscar Sisto, qui s’était notamment illustré en tant que prof à la Star Ac’. Elle participe également à des stages de l’Adec (art dramatique expression culture).
Et son dernier défi, c’est celui de devenir dramathérapeute. Elle pourrait alors intervenir dans des instituts médico-éducatifs ou des établissements d’hébergement pour personnes âgée dépendante (Ehpad). Actrice ou spectatrice, peu importe la place, Amélie est toujours aux premières loges quand il s’agit de théâtre.
L’impro, kesako ?
Le théâtre d’improvisation est né outre-Atlantique chez les Québecois. On parle davantage de match d’impro que de représentation. Apparenté au sport et plus précisément au hockey sur glace, on ne répète pas l’impro, on s’entraîne.
Les règles du jeu sont encadrées par un MC, maître de cérémonie, qui distribue les catégories de jeu, affiche le nombre de joueurs, détermine le temps imparti avant de lancer l’impro sur la patinoire (scène).
À l’issue de la compétition, le public vote à main levée en faveur de l’une ou l’autre équipe. Celle qui a été jugée la plus performante.
Infos pratiques
Adhésion 150 € + 20 € pour chaque nouvel adhérent.
Un stage d’improvisation pour une quinzaine de personnes est programmé le dimanche 19 novembre, de 10 h à 18 h. Tarif : 20 €.
Contacts
Blog : http://melycomm.canalblog.com,
Facebook : Mely Comm,
email : melycomm56@gmail.com,
tél. 06 50 96 86 41.
Les rendez-vous :
17 novembre : Les jokes de papa, cabaret impro au Grenier à bières à Pontivy.
9 juin 2018 : représentation de l’atelier textes au palais des congrès à Pontivy.
Les cours
Il reste de la place dans l’atelier texte adulte, mercredi, de 18 h à 19 h 30 à Pontivy.
Et l’atelier enfants-ados texte, jeudi, de 17 h à 19 h, à Moréac.