Chapelle Notre-Dame de Sélédin

Capitale de la hache polie, la commune de Plussulien a une histoire ancestrale ! En 1964, des archéologues ont découvert sur le site de Quelfénec, où entre 4000 à 2000 ans avant JC, les hommes du néolithique ont extrait la roche pour façonner des haches polies ; haches que l’on a retrouvées fort loin de Plussulien car elles ont été « exportées » sur la France entière, et au delà de l’Hexagone ! En contre-bas du site historique de Quelfénec, la chapelle de Notre-Dame de Sélédin veille, d’une certaine manière, sur la mémoire des carriers du néolithique !

Maintes fois détruite, maintes fois reconstruite !

La vie du sanctuaire n’a pas été un long fleuve tranquille malgré son cadre paisible et verdoyant. L’édifice actuel remplace une chapelle du XIIe siècle, détruite pendant les guerres de Succession de Bretagne (1341-1365). En 1392, Boniface IX donnait une Bulle d’Indulgences, en faveur de la reconstruction de la chapelle. C’est en 1640 qu’elle fut reconstruite : on y plaça une cloche, baptisée en 1653. En 1783, l’édifice fut incendié et rebâti la même année, la date de cette reconstruction figurant sur la pierre au-dessus de la porte latérale. Par la suite, la chapelle fut vendue comme bien national et achetée en 1806 par Jérôme Menguy et Jeanne Keranterff, paysans aisés du village de Kergluche. Ils la rendent le 20 mai 1807 à la Fabrique paroissiale. Comme le terrain de pourtour ne faisait pas partie du sanctuaire, en 1867, l’Abbé Le Bail fit le voyage de Locquénolé, près de Morlaix pour prier M. De Kerlivio de lui céder une partie du « Placit ». Sa demande fut vaine. Ce terrain ne fait toujours pas partie de la chapelle ! À travers toute son histoire, la chapelle a été un lieu de pèlerinage, un rendez-vous pour les dévots de la Sainte-Vierge. L’oratoire fut de nouveau incendié en 1873 et reconstruit la même année.

Un patrimoine à découvrir…

La chapelle, en forme de croix latine, comprend un clocher, un mur avec arc de décharge bandé entre de puissants contreforts. Elle arbore une porte du XVe et des fenestrages du XIVe, XVe et XVIe siècle. Les boiseries remontent au XVIIe siècle : un retable ouvragé de qualité signifiant le retour d’une certaine prospérité et un banc des chanteurs, petite tribune équipée d’un lutrin qui était réservée aux chanteurs et aux notables de la paroisse. De cette tribune part un balustre qui ferme l’ensemble du choeur. De nombreuses statues anciennes habillent encore l’édifice. La statue de Notre-Dame de Sélédin mais aussi la statue de Sainte-Barbe. Représentée à côté de la tour dans laquelle son père l’enferma parce qu’elle ne voulait pas renier sa foi, Sainte-Barbe meurt brûlée sur les ordres de son père, représenté vêtu en soldat romain, le glaive à la main. La présence de Sainte-Barbe est fréquente en Bretagne mais d’ordinaire, elle tient la tour dans ses bras. La Chapelle de Notre-Dame de Sélédin est inscrite au titre des Monuments historiques par arrêté du 27 mars 1926. En 1984, la municipalité de Plussulien décidait d’entreprendre de gros travaux de réfection et reconsolidation du clocher- mur qui menaçait de s’effondrer. La même année, « l’Association des Amis de la Chapelle de Sélédin » est créée afin de concourir à la sauvegarde de l’édifice et de son mobilier.

Pratique

Ouverture : Demander la clé auprès
de la mairie – 02 96 24 01 .14
Renseignement :
Office de Tourisme Bretagne Centre
02 96 28 51 41
tourisme@bretagnecentre.bzh