Né il y a deux ans de la fusion des clubs des deux communes voisines, Pontivy-Malguénac tennis de table affiche une belle vitalité. Entre des effectifs en hausse et des résultats sportifs encourageants, le club affiche ses ambitions.
Ping… Pong… Dans la salle de tennis de table du lycée Saint-Ivy, à Pontivy, on n’entend que le bruit des balles au contact de la raquette ou de la table. Comme chaque lundi soir, les joueurs du « Pontivy-Malguénac tennis de table », sont nombreux à taper dans la petite balle blanche. La douzaine de tables installées dans cette salle spécifique sont toutes occupées, et les pongistes particulièrement concentrés. « Le lundi soir, c’est un entraînement intergénérationnel, explique le président du club, François Souben. Chacun peut venir, quel que soit son âge ou son niveau. » De fait, le plus jeune n’a que six ans et le plus âgé affiche plus de 80 printemps.
L’affluence à cet entraînement hivernal traduit assurément le dynamisme d’un club encore relativement jeune qui affiche une réelle volonté de se développer. Pour Pontivy, c’est aussi l’histoire d’une renaissance. Au début des années 2000, la fermeture de la section tennis de table de la Garde Saint-Ivy (GSI), avait en effet sonné le glas de la pratique de ce sport dans la cité pontivyenne. Un manque rapidement compensé par la création d’un club de tennis de table dans la commune voisine de Malguénac, en 2004.
Si le club compte d’entrée plus d’une vingtaine de licenciés, il doit néanmoins redémarrer de zéro et au plus bas niveau de la hiérarchie départementale. Qu’importe, les bénévoles sont motivés et ne ménagent pas leurs efforts pour attirer des entraîneurs et des jeunes joueurs. L’équipement mis à disposition par la commune a beau être de qualité, le club peine à recruter des jeunes, qui sont le plus souvent domiciliés à Pontivy.
Fusion et professionnalisation
En 2014, soit après une décennie d’absence, le tennis de table revient à Pontivy et une nouvelle association est créée. Pour régler le problème du manque de créneaux horaires dans les salles de sport de la ville, un partenariat est signé avec le lycée Jeanne-d’Arc-Saint-Ivy. « D’un côté le club profite d’un gymnase adapté à la pratique du tennis de table et de l’autre, les élèves internes de l’établissement peuvent bénéficier d’une initiation à ce sport par un professeur diplômé », précise le président.
Le retour en terre pontivyenne est un succès et dès l’année suivante, les deux clubs fusionnent pour n’en former qu’un seul désormais baptisé « Pontivy-Malguénac tennis de table ». Une fusion qui se conjugue avec un début de professionnalisation de la structure. Au début de la saison 2017-2018, le club parvient en effet à embaucher un salarié, diplômé d’État, Benjamin Airaud. Les résultats ne se font pas attendre et le club enregistre immédiatement un net accroissement de son effectif qui atteint aujourd’hui plus de 80 licenciés.
Le club accueille bien évidemment des joueurs qui ne souhaitent pratiquer la discipline qu’en formule loisir. Il affiche également la volonté d’accueillir et d’intégrer les personnes souffrant de handicap par le biais d’une approche sport/santé. Côté compétition, il compte aussi onze équipes engagées dans les différents championnats. « Avec Guémené-sur-Scorff, nous sommes le seul club du Centre Bretagne à avoir des équipes de jeunes », se réjouit le président. Les trois équipes composées de joueurs âgés de 11 à 18 ans, évoluent pour l’instant à l’échelon départemental. « Il faut qu’ils apprennent mais il y a du potentiel pour viser plus haut », assure l’entraîneur.
Chez leurs aînés, cette volonté de grimper les échelons s’est déjà traduite sur le terrain. Sur les six équipes que compte le club, trois ont pu accéder à l’échelon supérieur en décembre dernier, à l’issue de la première phase de championnat. Mieux, l’équipe première a même enregistré deux montées consécutives et évolue désormais dans le championnat de pré-régionale. « Nos efforts commencent à porter leurs fruits et dans le projet de développement du club, nous souhaitons monter en championnat régional », précise François Souben.
Un entraîneur diplômé d’État
Il y a un an et demi, c’est pour suivre sa compagne, professeur de danse, que Benjamin Airaud s’est installé à Pontivy. Originaire de la région de La Rochelle, joueur de régionale 1 et surtout titulaire d’un brevet d’État, il n’a pas tardé à faire le bonheur du club de tennis de table. Depuis son arrivée, les effectifs progressent en même temps que les résultats. Une dynamique qui génère forcément de nouvelles ambitions.
Photo : (de gauche à droite), François Souben, président ;
Jean-Yves Le Mo, secrétaire ; Benjamin Airaud, entraîneur.
Ping-pong ou tennis de table ?
Contre toute attente le tennis de table ne vient pas d’un pays asiatique mais d’Angleterre ! Les premières traces de ce sport sont apparues en 1881. Son succès fut rapide, du fait de son règlement simple, de son aspect convivial et de son faible coût. Le tennis de table apparaît en France en 1902.
Le mot « ping-pong » viendrait en fait d’une marque américaine qui commercialisait des raquettes de tennis de table au début du XXe siècle. Ce terme est aujourd’hui utilisé pour désigner le sport de loisir. On préférera employer le terme tennis de table lorsqu’on parle du sport de compétition. Malgré tout un joueur de tennis de table est toujours appelé un « pongiste ».
Pratique
Pontivy-Malguénac tennis de table
06 63 93 84 42 / contact@pontivy-tennisdetable.com
Tarifs
Jeunes : loisir, 80 € ; compétition, 90 €.
Adultes : loisir, 90 € ; compétition, 110 €.
Créneaux horaires ouverts sur quatre sites :
Pontivy, Malguénac, Cléguérec et Noyal-Pontivy.
Possibilité d’entraînement tous les jours de la semaine.