Fort de 98 licenciés, dont la moitié de jeunes, le club Pontivy Triathlon est l’un des plus performants de Bretagne. Le secret des athlètes pontivyens repose sur une préparation rigoureuse. Leur plus grande satisfaction : avoir le sentiment d’être allés au bout d’eux-mêmes en compétition.

La tendance est au sport-santé ! Sollicitant le cœur et aidant ainsi à prévenir les maladies cardio-vasculaires, le triathlon fait de plus en plus d’adeptes. Un engouement dont profite aussi Pontivy Triathlon : d’une dizaine à sa création à la fin des années 1980, ses effectifs sont passés à 98 licenciés en 2016. « Dont 90 compétiteurs et plus de la moitié de jeunes, poussins à juniors, regroupés au sein de l’école de triathlon », détaille Patricia Laudrin, présidente du Pontivy Triathlon.

Le triathlon consiste à enchaîner des épreuves de natation, course à pied et vélo. Trois sports en un, donc, qui permet de « varier les plaisirs et de ne pas se lasser », observe Stéphane Fravalo, directeur technique. C’est lui qui, secondé par Annaïg Jeffray à la natation et Romain Lemée pour le vélo, encadre les entraînements des licenciés pontivyens. Des séances sont proposées tous les jours, selon les disciplines.

« Accessible à tous »

Stéphane Fravalo l’assure : le triathlon, mais aussi ses dérivés comme le duathlon (vélo et course à pied) ou l’aquathlon (natation et course à pied) sont « accessibles à tous. » Il existe d’ailleurs des courses pour tous les niveaux : depuis la distance XS (400 m de nage, 10 km de vélo et 2,5 km de course à pied), idéale pour débuter, jusqu’à la spectaculaire Iron Man (3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course à pied), réservée aux élites, en passant par le format M (1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied) inscrit aux Jeux Olympiques.

Quel que soit son niveau, « le secret pour progresser, c’est de s’entraîner », martèle le directeur technique de Pontivy Triathlon. « On peut faire d’un jeune sans qualités physiques extraordinaires mais qui saura se montrer besogneux, un vrai athlète. »

Le club pontivyen propose un mois d’essai gratuit pour mesurer son intérêt pour ce sport. En adhérant, on s’engage à participer à au moins trois compétitions dans l’année.

Venue sur le tard au triathlon, la présidente du Pontivy Triathlon participe elle-même à plusieurs courses à l’année. « En compétition, les sensations sont bien réelles. Le triathlon est un sport prenant, exigeant en termes de temps et d’implication personnelle, mais à l’arrivée d’une course quelle satisfaction d’être allée au bout de soi-même. Et l’ambiance est toujours super », rapporte Patricia Laudrin.

L’un des deux meilleurs clubs bretons

La rigueur apportée à leur préparation explique les performances des athlètes pontivyens qui trustent régulièrement les podiums locaux, régionaux et nationaux.

Avec deux équipes évoluant en D2 (niveau national) de triathlon et duathlon, le club de Pontivy compte parmi les deux meilleurs clubs bretons et les 36 meilleurs clubs français. En décrochant la 12e place au classement général de la finale du championnat de France, fin juillet à Angers, l’équipe de triathlon a assuré son maintien. Celle de duathlon participera, elle aussi, à la finale du championnat de France, le 11 septembre à Evreux. « Nous sommes plutôt bien classés. On devrait finir dans les cinq premiers. Une troisième place nous assurerait la montée. Même si c’est surtout le maintien qui est, là aussi, visé », fait remarquer Stéphane Fravalo.

Deux autres « pointures » font briller le maillot noir et rouge du club pontivyen. Enfant du pays, qui a réintégré le Pontivy Triathlon en 2015, Gaël Le Bellec a remporté à deux reprises, en 2014 et 2015, le titre de champion du monde duathlon longue distance (10 km de course à pied, 150 km de vélo, 30 km de course à pied). Thibaut le Cras, lui, a participé en août dernier, pour la première fois, à une manche de la Coupe du monde de duathlon où il a fini à une belle 6e place.

« Notre objectif, c’est d’amener nos jeunes et nos moins jeunes à leur meilleur niveau, sans distinction. C’est la pratique loisir au contact du haut niveau qui nous permet aujourd’hui de rester un club familial et tourné vers l’avenir », insistent Patricia Laudrin et Stéphane Fravalo.

Un triathlon au fil de l’eau

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16 ans qu’il n’y avait pas eu de compétition à Pontivy. Avec 185 participants, le triathlon organisé par le club pontivyen, le 26 juin, dans le cadre de la fête Au fil de l’eau a été un beau succès. Les athlètes locaux s’y sont démarqués : les quatre premières places sont revenues à trois Pontivyens ! La réussite de cette édition 2016 a donné envie aux dirigeants du Pontivy Triathlon de renouveler l’opération l’an prochain. Ouvert à tous, ce triathlon 2017 devrait par ailleurs avoir le label « championnat de France des armées ».

Morgane Jégourel : « Le triathlon est très formateur »

pontivy-triathlon-3« J’ai mis du temps à me décider. La compétition me faisait peur… et maintenant, j’adore ça. » Morgane Jégourel pratique le triathlon depuis cinq ans déjà. C’est Stéphane Fravalo qui l’a repérée alors qu’elle nageait avec l’école de natation de Pontivy. « Je courais aussi régulièrement, avec ma maman. »

La jeune femme, aujourd’hui âgée de 18 ans, est la preuve qu’avec entraînement et motivation, on peut vite accéder à un bon niveau en triathlon. En catégorie « jeunes », elle est devenue, en 2016, championne de Bretagne de triathlon et vice-championne de duathlon. Morgane a aussi participé aux championnats de France, se classant 38e au duathlon et 45e au triathlon… sur une centaine d’engagés.

Étudiante en 2e année de fac de sport à Rennes, Morgane sait s’organiser pour concilier études et entraînements. Sa maturité impressionne. « Le triathlon est un sport très formateur. Il aide à devenir autonome, à forger son caractère », avance celle qui était inscrite au format M de Quiberon début septembre : 1 500 m de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied, soit « deux heures et demie à trois heures d’efforts ». Seule dans sa catégorie au sein du Pontivy Triathlon, Morgane aimerait pouvoir monter une équipe fille pour évoluer en D3. «  Il nous manque des cadettes et des juniors », observe-t-elle. L’appel est lancé !