Bordée par le lac de Guerlédan, traversée par le Blavet, vallonnée et très boisée… la petite commune de Saint-Aignan offre un cadre de vie particulièrement attractif. Des atouts qui se doublent d’un dynamisme du bourg, régulièrement animé par les nombreuses associations.
Pas la moindre dent creuse et une seule maison à vendre dans le bourg ! L’attractivité de Saint-Aignan pourrait être enviée par bon nombre de communes rurales du Centre Bretagne… D’autant que la situation apparaît identique sur l’ensemble de son territoire. « En campagne, il ne reste aujourd’hui pratiquement plus de maisons à vendre, assure le maire Stéphane Le Coz. Depuis quatre ou cinq ans, une trentaine de jeunes couples ont acheté et rénové. Surtout, il ne s’agit pas de résidents secondaires mais de personnes qui vivent au quotidien dans la commune. » Certes, le lotissement réalisé au coeur du bourg, le Clos du verger, peine à décoller et seulement trois des sept lots ont aujourd’hui trouvé preneur. « On le savait, c’est toujours compliqué de commercialiser un lotissement dans les communes rurales, reconnaît le maire. Les gens qui s’installent ici, souhaitent plutôt une longère en campagne. » Pour autant, avec 625 habitants, Saint-Aignan a tout de même enregistré une augmentation de 5 % de sa population au recensement de février 2019.
Richesses naturelles et patrimoniales
Il est vrai que la commune ne manque pas d’arguments pour séduire les amoureux de la nature. Située en bordure du lac de Guerlédan, la topographie vallonée est aussi particulièrement boisée (les bois représentent en effet un tiers de sa superficie totale). « C’est joli, tranquille et plutôt bien situé puisque nous ne sommes qu’à cinq minutes de Mûr ou de Cléguérec… Et à un quart d’heure de Pontivy », précise le maire. Il est vrai que la commune ne manque pas d’arguments pour séduire les amoureux de la nature. Située en bordure du lac de Guerlédan, la topographie vallonée est aussi particulièrement boisée (les bois représentent en effet un tiers de sa superficie totale). « C’est joli, tranquille et plutôt bien situé puisque nous ne sommes qu’à cinq minutes de Mûr ou de Cléguérec… Et à un quart d’heure de Pontivy », précise le maire. Un patrimoine naturel exceptionnel qui a permis de développer une politique ambitieuse dans le domaine du tourisme. Outre des dizaines de kilomètres de chemins de randonnée et le Blavet, non canalisé sur la commune, qui attire des pêcheurs de toute la Bretagne, Saint-Aignan dispose de la seule plage du nord du Morbihan, à l’anse de Sordan, très prisée pour la qualité de son eau ! La création d’une aire naturelle de camping, en bordure du petit lac de Saint-Aignan (sans gardien et fonctionnant en auto-paiement), ou encore la construction d’un observatoire à oiseaux, en aval du barrage de Guerlédan, vont encore contribuer à en augmenter l’attrait.
EN BREF :
- Population : 625 habitants
- Superficie : 2 733 hectares
- Gentilé : Saintaignanaise, Saintaignanais
Un bourg très animé
Abondance de biens ne nuit pas, la commune possède également quelques éléments du patrimoine bâti qui méritent le détour. Le barrage de Guerlédan, construit il y a près d’un siècle fait bien évidemment partie de ceux-là. Tout comme l’électrothèque qui transporte le visiteur dans la belle histoire de la fée électricité. Sans oublier le promontoire de Castel Finans, un camp protohistorique classé aux monuments historiques. Mais la commune se distingue aussi par un réel dynamisme, souvent initié par la vingtaine d’associations qu’elle compte. Des concerts organisés chaque premier vendredi du mois, en passant par le festival des Noctambuleries, le marché de Noël ou encore le passage du trail de Guerlédan… le calendrier des festivités de Saint-Aignan apparaît à la fois diversifié et bien chargé.
3 QUESTIONS À STÉPHANE LE COZ maire de Saint-Aignan
Élu adjoint en 2001, puis maire en 2011, Stéphane Le Coz ne briguera pas un nouveau mandat en mars prochain. Confronté à la difficulté de concilier vie professionnelle et fonction municipale, c’est à regret qu’il va quitter la mairie d’une commune à laquelle il demeure toujours très attaché.
Quel bilan tirez-vous de votre expérience à la tête de la commune ?
Il n’y a pas une seule manière de gérer une commune. Tout dépend de l’investissement de chacun. Je suis plutôt diplomate et ma règle de conduite a toujours été de travailler en concertation avec l’équipe du conseil mais également avec la population. Les projets qui aboutissent après une concertation sont toujours des bons projets. En écoutant les gens, on résout généralement pas mal de problèmes.
Cette manière de gérer a permis de concrétiser des projets structurants pour la commune…
Oui, c’est notamment le cas de la maison des associations que nous avons inaugurée en 2017. Le projet a été élaboré en concertation avec les associations. On peut également citer la rénovation du coeur de l’église en 2014, en étroite collaboration avec la paroisse. C’est également le cas du projet « Revitalisation coeur de bourg ». Nous avons mis en place un comité de pilotage avec la population pour répondre à l’appel à projet lancé par le conseil régional. Preuve qu’un petit bourg comme le nôtre peut être dynamique, notre étude a été primée dans la catégorie des communes de moins de 1 000 habitants. Ce sera désormais à la nouvelle équipe municipale de le concrétiser.
Pourquoi ne pas briguer un nouveau mandat ?
Je suis très attaché à ma commune et ça va être difficile de quitter la mairie. C’est comme une deuxième maison. Pour faire tourner la boutique au quotidien il faut déployer un gros investissement personnel. J’ai une activité professionnelle qui exige beaucoup de concentration et la fatigue se fait de plus en plus sentir avec les années. C’est devenu compliqué de mener les deux de front. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de ne pas me représenter.