Labellisée commune patrimoine rural de Bretagne depuis 2011, Le Quillio est située dans l’ancien fief de la manufacture des toiles de Bretagne. Mais ce n’est pas son seul atout…

Un patrimoine riche

Au cœur du bourg, immanquable, l’église Notre-Dame se dresse fièrement au milieu de son enclos. Classée aux Monuments historiques, elle vient de dévoiler des trésors. Dans le cadre d’une restauration, des peintures datant du XVIIe siècle ont été découvertes sur des lambris derrière des toiles suspendues. Les boiseries qui se trouvent dans le chœur proviennent de l’abbaye de Bon-Repos. Un achat réalisé par de riches familles quilliotaises, dont les tombes se trouvent de part et d’autre de l’entrée de l’église.

À quelques kilomètres de là, et surplombant la commune, le cromlech de Notre-Dame de Lorette est lui aussi classé. Au même endroit se trouve l’une des trois chapelles de la commune.

Et enfin, pour compléter un riche patrimoine religieux, plusieurs calvaires et fontaines sont dispersées sur le territoire. Pour les observer il suffit d’emprunter les chemins de randonnée qui bordent la commune ou de se promener le long de la rigole d’Hilvern et de l’Oust. L’été, la fête de la rigole prend ses quartiers en juillet et est animée par le comité des fêtes.

Un dynamisme associatif et économique

L’association a été relancée en 2014. Les Quilliotais peuvent compter sur une dizaine d’associations qui interviennent dans le sport, auprès des aînés ou encore pour la sauvegarde du patrimoine.

Aujourd’hui l’activité économique repose essentiellement sur l’agriculture et la commune compte une quarantaine d’exploitations. Sans prendre en compte l’activité agricole, 120 salariés travaillent sur la commune. Le plus gros employeur est la maison de retraite qui accueille 84 résidents. Une dizaine d’entreprises artisanales travaillent majoritairement dans le bâtiment et  il faut y ajouter un garage automobile.

Seul et dernier commerce du bourg, le Quill’oust est un lieu unique qui fait office de bar, restaurant, épicerie, kiosque à journaux et dépôt de pain. Et le vendredi soir c’est pizza ! Loin du temps des marchands de toiles, la commune s’efforce toujours de tisser un équilibre entre son patrimoine, son économie et ses habitants.

3 questions au Maire, Xavier Hamon

Xavier Hamon a été élu une première fois en 2008, à l’âge de 27 ans. Installé dans son second mandat, c’est en rencontrant une Quilliotaise qu’il a aussi embrassé la commune. Le contrôleur de gestion des ressources humaines du centre hospitalier de Saint-Brieuc, poursuit sa feuille de route. Son objectif est d’attirer de jeunes ménages, dynamiser le bourg et proposer des services pour avoir l’avantage de la campagne tout en étant à proximité de la ville.

Quelles sont vos ambitions pour la commune ?

Le Quillio est située à 10 minutes de Loudéac, 20 minutes de Pontivy et 25 minutes de Saint-Brieuc. Avec les communes d’Uzel et Mûr-de-Bretagne juste à côté, il y a tous les services nécessaires, comme le médecin, une pharmacie, des collèges et des banques. En tenant compte de cette situation géographique, nous avons, grâce à notre plan local d’ubanisme, mis en place une politique de développement de la commune.

Pour améliorer le cadre de vie, un lotissement a été créé en 2014, en plein cœur de bourg. Tout comme la résidence du Fournil, qui comprend quatre logements et un local pour une activité libérale. Le bâtiment abritait autrefois la boulangerie. Notre objectif est de favoriser l’accueil de jeunes couples. Nous avons des terrains à vendre à 12 € le m², il ne faut pas hésiter !

Quels sont les services qui ont été installés ces dernières années ? 

Depuis 2016 la commune jouit d’un terrain multisports, d’une bibliothèque, d’un cabinet infirmier et d’une micro-crèche. Nous avons également une école qui fonctionne en regroupement pédagogique avec Saint-Thélo. Les maternelles sont au Quillio, les primaires à Saint-Thélo et le transport est assuré entre les deux sites. Il y a aussi une salle des fêtes, reconstruite en 2012, une aire de jeux et des terrains de boules.

Toujours mis en place pour améliorer le cadre de vie, le fleurissement de la commune nous a valu notre première fleur en 2014 et cette année nous sommes à la conquête d’une deuxième. Un projet de jardins solidaires, parc naturel avec un verger, et une bergerie sont à l’étude. Enfin, nous bénéficions du haut débit, plus de 20 méga dans le bourg et de la 4G.

Quel regard portez-vous sur l’intercommunalité ?

J’ai vécu trois fusions. Aujourd’hui, Loudéac communauté comprend 42 communes et j’occupe le poste de vice-président en charge des affaires sociales. Je suis clairement pour l’intercommunalité. Chacun pèse dans les décisions et a la possibilité de s’exprimer. Ce regroupement nous permet d’intervenir dans différents domaines nécessaires au quotidien des habitants de notre territoire. Pour les communes, l’EPCI (établissement public de coopération intercommunal) constitue un véritable outil permettant de l’ingénierie en s’appuyant sur les compétences des services. On peut par exemple profiter de commandes groupées pour la voirie, et ainsi obtenir des tarifs intéressants, être accompagné en urbanisme… Tout seul, on ne pourrait plus exister.

 

Les maisons de toileux qui peuplent Le Quillio témoignent de la richesse d’antan de la commune. En arrivant de Saint-Thélo, on ne peut que remarquer ces imposantes bâtisses. La commune voisine a elle aussi été marquée par la richesse de l’époque florissante où les toiles de Bretagne étaient tissées, c’est-à-dire entre le XVIe et XVIIIe siècles. Attenantes à ces imposantes maisons, les granges comportent un arrondi au niveau de la toiture, stigmate du passage des métiers à tisser. Autre particularité du lieu, les nombreux lavoirs recensés, plus d’une dizaine, qui servaient à nettoyer les toiles.