La Bretagne, terre de cyclisme ! Une évidence qui se décline notamment dans le centre de la région, par la mise en place des circuits cyclistes Jean-Robic. Des parcours adaptés aux professionnels comme aux simples amateurs de la petite reine.

Le cyclisme gravé dans l’ADN avant même l’invention du deux-roues, un territoire doté d’un indéniable potentiel naturel et une offre de prestations d’hébergement et de restauration conséquente… Si les atouts étaient assurément présents, encore fallait-il être capable de les mettre en cohérence pour proposer une offre de découverte originale du pays. À partir de Radenac, le berceau de la famille du vainqueur du Tour de France 1947, c’est le pari qu’a tenté, et réussi, l’office de tourisme de Pontivy Communauté. Un projet baptisé « Les Circuits Jean-Robic », promis à devenir un véritable outil de valorisation des initiatives locales et qui a d’ailleurs été retenu par le conseil régional dans le cadre de sa politique pour l’innovation touristique en Bretagne.

Et depuis le lancement du projet en 2011, pour aller loin, la collectivité a choisi le petit braquet et la tactique du rouleur plutôt que celle du sprinter. L’aventure s’est ainsi d’abord, articulée autour de trois circuits.

Trois circuits et sept boucles

Autour du plan d’eau de Radenac, un circuit d’interprétation permet au visiteur, au fil des panneaux, de découvrir des anecdotes de la vie sportive de cette légende du cyclisme qu’est Jean Robic.

Le « petit circuit », aménagé également au départ de Radenac et qui affiche 22 km au compteur, est destiné au grand public. Il emprunte des petites routes de campagne peu fréquentées avec peu de dénivelé de manière à rester accessible à un public familial ou de non initiés.

Le « grand circuit », long de 155 km, plus technique et plus exigeant, s’adresse en revanche à des cyclosportifs aguerris. Traversant l’ensemble des communes de Pontivy Communauté, il emprunte des routes régulièrement choisies par les clubs et les associations cyclistes du territoire.

Depuis 2013, l’offre s’est enrichie avec la mise en place de sept autres boucles, d’une distance oscillant entre 30 et 130 km. Si les niveaux de difficultés sont variés, toutes ont été labellisées « Espace cyclosport », par la Fédération Française de Cyclisme. De Plouay à Mûr-de-Bretagne, en passant par Plumelec et Sainte-Anne-d’Auray, les différentes boucles proposées par l’office de tourisme de Pontivy Communauté, permettent  aux amateurs de découvrir des hauts lieux du cyclisme breton.

Alors qu’on soit d’ici, de là, ou d’ailleurs… sportif confirmé ou simple néophyte, on trouve toujours un joli circuit Jean-Robic, adapté à son physique !

Jean Robic, une légende du cyclisme breton

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Né en 1921 dans les Ardennes et mort en 1980, d’un accident de voiture, Jean Robic a vécu sa jeunesse à Radenac, où son père tenait un magasin de cycles. Petit et têtu, celui qui sera surnomé « Biquet » ou encore « Tête de cuir » a su prouver qu’il avait tout d’un champion. En 1947, la France se reconstruit et le Tour de la reprise apparaît comme l’affirmation de la volonté et de l’enthousiasme d’un pays. Jean Robic en sera le symbole. Il réussit en effet l’exploit de remporter le Tour de France sans en avoir porté le maillot jaune. À la suite d’une attaque dans la côte de Bonsecours, à la sortie de Rouen, en compagnie d’Édouard Fachleitner et Lucien Teisseire, il distance le maillot jaune Pierre Brambilla. À l’arrivée au Parc des Princes,  c’est lui qui endossera un maillot jaune qu’il offrira à la basilique de Sainte-Anne-d’Auray, dans laquelle il se trouve toujours.

Il ne rééditera jamais cet exploit, mais sa carrière sera marquée par des épisodes qui font aujourd’hui partie de la légende du Tour de France. En 1949, il achève ainsi l’ascension du col de l’Izoard en danseuse, après avoir perdu sa selle. Quatre ans plus tard, en 1953, il leste son vélo d’un bidon de 9 kg de plomb, pour compenser son faible poids et favoriser sa descente dans le Tourmalet.